Nous appelons à la libération immédiate d’Abelino Chub Caal!
Le 4 février 2017, le chef autochtone Q’eqchi, Abelino Chub Caal, a été arrêté alors qu’il célébrait son anniversaire avec son épouse et ses deux jeunes enfants. Quand il a demandé pourquoi la police le prenait, ils ont répondu « parce que vous êtes un leader autochtone ». Deux ans plus tard, Abelino est toujours en prison, même s’il n’a été reconnu coupable d’aucun crime.
Les raisons pour lesquelles Abelino a été arrêté sont liées à une attaque du gouvernement contre un village autochtone appelé Plan Grande. Abelino a un diplôme universitaire et il a consacré sa vie à travailler avec cette communauté et d’autres communautés du nord-est du Guatemala en tant que technicien. Abelino travaillait depuis plus de 10 ans avec la Fondation Guillermo Toriello, soutenant les processus juridiques permettant la reconnaissance des droits territoriaux des communautés autochtones par le gouvernement. Abelino a également œuvré pour la défense des communautés contre la faim et la maladie en soutenant des systèmes d’eau potable, des projets d’agriculture durable et en organisant des secours en cas de catastrophe naturelle.
De vastes extensions de terres communautaires de la région où Abelino a travaillé sont ciblées par des entreprises minières, des projets hydroélectriques, de compagnies d’exportation de palmiers africains, de bananes et d’autres ressources naturelles. Une de ces communautés, Plan Grande, était la cible d’Inversiones Cobra Sociedad Anonima. Ils voulaient étendre leurs immenses plantations de bananes et de palmiers africains sur les terres de la communauté. Sachant qu’Abelino travaillait avec la communauté, ils lui ont offert un énorme pot-de-vin s’il les persuadait de partir. Abelino a refusé le pot-de-vin.
Le 26 octobre 2016, plus de 1500 agents de la police guatémaltèque ont attaqué le Plan Grande. Toutes les maisons ont été incendiées et plusieurs personnes ont été blessées. Une femme est décédée des suites de ses blessures plusieurs jours plus tard. À l’époque, Abelino soutenait des négociations pacifiques sur le droit de la communauté à la terre avec le gouvernement central.
La société Inversiones Cobra Sociedad Anonima, qui a demandé « l’expulsion » de la communauté, a également accusé Abelino de vol qualifié, d’incendie criminel, d’association illicite, d’actes de coercition et d’appartenance à des groupes armés illégaux. Ils n’ont présenté aucune preuve, et personne n’a été tenu pour responsable de l’attaque contre Plan Grande. Un tribunal a depuis statué que la société n’avait aucun droit sur la terre.
Les mêmes accusations contre Abelino sont fréquemment portées contre des dirigeants de communautés autochtones au Guatemala. En raison de la gravité des accusations, Abelino doit rester en prison jusqu’à preuve de son innocence. Pendant ce temps, le gouvernement continue de suspendre et de retarder les audiences dans la mesure où Abelino a maintenant passé deux ans en prison sans avoir été jugé.
Cliquez ici pour signer la pétition !
La pétition a été lancée par Guatemala Solidarity Project et adressée à Guatemala Attorney General Consuelo Porras.
Pour en savoir plus : www.frontlinedefenders.org
Regardez la vidéo sur la vie et le travail de Abelino
Source et photo : Guatemala Solidarity Project
