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Colombie : S.O.S Buenaventura

FORMATION DE LA MISSION NATIONALE ET INTERNATIONALE DE VÉRIFICATION IN SITU

6 février 2021

Nous, les organisations, peuples et secteurs sociaux, qui signons le présent S.O.S, qui ont assumé pendant des années le coût du conflit social et armé à Buenaventura, face à l’échec du processus de Paix signé en Colombien en 2016, à l’effondrement des espoirs placés dans le système intégral de mémoire, de justice et de réparation intégrale et au non-respect par le gouvernement colombien des accords de la Grève Civile pour Vivre en Paix et dans la Dignité, signé le 6 juin 2017 et ratifiés par le décret 1402 du 24 août 2017; Décret 766 du 7 mai 2018 et loi 1872 de 2017, appelons la communauté internationale à participer à la MISSION NATIONALE ET INTERNATIONALE DE VÉRIFICATION IN SITU, dans le cadre de laquelle les engagements pris par l’État seront suivis et des mesures juridiques, politiques et sociales seront prises pour surmonter la crise humanitaire actuel dans le principal port de Buenaventura.

QUI SONT LES DÉTERMINANTS DE LA VIOLENCE DANS LES TERRITOIRES STRATÉGIQUES ?

Nous assistons à une exacerbation de la guerre en Colombie depuis 2016, pendant que les groupes armés illégaux se sont positionnés, à l’aide d’anciennes pratiques de contrôle territorial et d’Instauration de la terreur. Comme nous le dénonçons dans la Mission Humanitaire réalisée du 30 janvier au 2 février 2020 et les S.O.S émis au cours des années 2019 et 2020

 Parmi les mécanismes d’impunité existants figurent également des alliances perverses entre les groupes armés illégaux et la force publique ; l’apparition déroutante de structures paramilitaires qui changent constamment de nom mais qui sont sous le commandement de personnes appartenant aux même structures historiques responsables du génocide dans le port (Genocidio en el puerto).

Buenaventura, principal port sur la côte Pacifique colombienne, continue de subir les conséquences d’un modèle économique prédateur qui profite aux grands capitaux internationaux. Actuellement, le gouvernement du président IVAN DUQUE MARQUEZ promeut 17 accords commerciaux avec le Canada, les États-Unis, le Mexique, le Triangle du Nord, le Costa Rica, le Panama, la CNA, l’Union Européenne, les pays de l’AELE, la Corée, le Japon, la Chine, la Turquie, l’Australie, le Chili, le Mercosur et Israël. 

Les peuples autochtones et noirs du Pacifique colombien continuent d’être revictimisés et rendus vulnérables par le conflit social, économique, politique et armé, qui viole systématiquement la Convention 169 de l’OIT, la loi 70 de 1993 et les ordonnances 04 de 2009 et 05 de 2009, qui réaffirment la situation anticonstitutionnelle à laquelle est soumis le peuple Bonaverense.

Le bannissement et le déracinement font partie des stratégies génocidaires qui ont été mises en œuvre contre le peuple de Buenaventura. Le 4 février, les affrontements armés qui ont eu lieu dans le quartier Juan 23 de la commune 7, entre deux groupes armés qui se font appeler « Les Spartiates » et « Les Shotas », ont entraîné le déplacement forcé d’une trentaine de familles.

Nous avons également signalé que, depuis fin 2020, sur la route Cali – Buenaventura, entre Zaragoza et Córdoba, il y a eu un ou deux accidents de la circulation par semaine, suivis de vols de victimes blessées et/ou décédées. Entre le 24 janvier et le 1er février 2021, il y a eu 7 accidents de la circulation dans la même zone et dans les mêmes circonstances, ce qui nous permet de commencer à construire une théorie de l’affaire sur une possible systématisation de ces accidents de la circulation suivis d’actes criminels de vol aux victimes. 

Le 4 février à 20:20, la communauté quartier d’Oriente et Miraflores est confinée et barricadée suite aux coups de feu qu’un groupe armé tire sur les maisons. 

Le Bureau du Médiateur a émis les alertes précoces n° 007-19 d’Imminence et n° 003-21, d’Imminence, mettant en évidence la grave situation de risque à laquelle les habitant.e.s du district de Buenaventura continuent d’être confronté.e.s, en raison des actes de violence qui se produisent sur le territoire.

En pleine pandémie de la Covid-19, les groupes armés ont été renforcés tandis que la dette historique en termes de respect des normes nationales et internationales sur les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux est devenue évidente.  

Il est évident que l’abandon gouvernemental depuis déjà des années en matière de santé, éducation et travail ne parvient pas à la surmonter dans la mesure ou les accords signés en 2017 ne sont respectés et ou des investissements sociaux sont réalisés pour réaliser la citadelle hospitalière et l’égalité d’accès à l’éducation dans les zones rurales et urbaines de Buenaventura en ces temps de pandémie. 

Ainsi, ces pratiques qui conduisent à l’élimination systématique et à la rupture sociale, culturelle et politique de cette communauté continuent à se perpétuer, déstabilisant un processus de transition qui s’est engagé pour surmonter l’état d’inconstitutionnalité que le port a connu au cours des trois dernières décennies. 

Nous faisons à nouveau appel à la conscience éthique de l’humanité dans le but de mener à bien une grande mission internationale dans la troisième semaine de février 2020 où il sera possible de joindre les efforts pour surmonter cette crise sociale, humanitaire et politique. L’objectif principal sera le respect par le gouvernement colombien des accords de la Grève Civique pour Vivre en Paix et avec Dignité à Buenaventura signés par le gouvernement national le 6 juin 2020.  

 

Nous demandons de diriger les communications vers : 

IVÁN DUQUE MÁRQUEZ  

PRESIDENTE DE LA REPÚBLICA  

Carrera 8 No. 7 -26 Palacio de Nariño Bogotá.  

Fax. 5662071 www.presidencia.gov.co  

DIEGO MOLANO 

MINISTRO DE DEFENSA 

Cr 54 26-25 Can Colombia, Bogotá́ 

Tel: (57) (1) 3150111 www.mindefensa.gov.co  

DANIEL PALACIOS MARTINEZ 

MINISTERIO DEL INTERIOR Y DE JUSTICIA 

Carrera 9. No. 14-10, D.C.-Bogotá́– Colombia 

Sur América PBX: 57+(1) 444 31 00 – www.correo.minjusticia.gov.co  

Diagonal 22B No. 52-01 (Ciudad Salitre) 

Conmutador: 57(1) 570 20 00 – 57(1) 414 90 00  

Con copia a:  

PAULO ABRÃO – SECRETARIO EJECUTIVO  

COMISIÓN INTERAMERICANA DE DERECHOS HUMANOS (CIDH)  

MICHELLE BACHELET JERIA 

ALTA COMISIONADA DE NACIONES UNIDAS PARA LOS DERECHOS HUMANOS 

  

LUIS ALMAGRO- SECRETARIO GENERAL 

ORGANIZACIÓN DE LOS ESTADOS AMERICANOS – OEA 

AMNISTÍA INTERNACIONAL – SECRETARIADO LONDRES  

JOSÉ MIGUEL VIVANCO – DIRECTOR  

HUMAN RIGHTS WATCH’S 

Firman: 

ASOCIACIÓN PARA LA INVESTIGACIÓN Y ACCION SOCIAL NOMADESC 

UNIVERSIDAD INTERCULTURAL DE LOS PUEBLOS 

CONGRESOS DE LOS PUEBLOS 

COMITÉ INTERORGANIZACIONAL POR LA DEFENSA DE LOS TERRITORIOS GANADOS AL MAR COMITÉ DE PARO CÍVICO DE BUENAVENTURA 

EQUIPO JURÍDICO PUEBLOS 

SINTRAUNICOL NACIONAL  

PROCESO DE COMUNIDADES NEGRAS – PCN 

CORPORACIÓN CENTRO DE PASTORAL AFROCOLOMBIANA – CEPAC 

COMITÉ DEL AGUA 

JUNTA DE ACCIÓN COMUNAL ISLA DE LA PAZ 

ASOCIACION DE MUJERES Y HOMBRES DE TRIANA 

COMITÉ DE MUJERES CORTERAS DE LA CAÑA 

MOVIMIENTO DE VÍCTIMAS DE CRÍMENES DE ESTADO -CAPÍTULO VALLE ASOCIACIÓN DE PRODUCTORES AGROECOLÓGICOS SAN LORENZO – ASOAGROS – CNA FUNDACIÓN GUAGUA 

SINTRAUNICOL CALI 

FUNDACIÓN TRANSFORMANDO MENTES 

CORPORACIÓN MEMORIA Y PAZ CORMEPAZ 

COMISIÓN INTERÉTNICA DE LA VERDAD DE LA REGIÓN PACÍFICO 

MEDIOS LIBRES CALI 

ASOCIACIÓN RED DE DEFENSORES Y DEFENSORAS DE DERECHOS HUMANOS – DH COLOMBIA OBSERVATORIO DE REALIDADES SOCIALES DE LA ARQUIDIOCESIS DE CALI CORPORACIÓN JURÍDICA LIBERTAD 

ASOCIACIÓN DE CABILDOS INDÍGENAS DEL NORTE DEL CAUCA – ACIN 

COORDINACIÓN NACIONAL AGRARIO – CNA 

ASOCIACIÓN CAMPESINA DE ANTIOQUIA – ACA 

CORPORACIÓN CULTURAL PARA EL DESARROLLO ARLEQUIN Y LOS JUGLARES PAZ CON DIGNIDAD 

OFICINA EN WASHINGTON PARA ASUNTOS LATINOAMERICANOS – WOLA