HomeAction urgenteL’État colombien doit assumer la responsabilité d’assurer la protection de la vie du défenseur des droits humains César Santoyo Santos

L’État colombien doit assumer la responsabilité d’assurer la protection de la vie du défenseur des droits humains César Santoyo Santos

À : 

La Présidence de la République
contacto@presidencia.gov.co
notificacionesjudiciales@presidencia.gov.co.

Le Vice-président de la République 
contacto@presidencia.gov.co

Le Ministère de la défense
usuarios@mindefensa.gov.co

Le Ministère de l’intérieur 
dialogoparalaviabilidadsocial@mininterior.gov.co
servicioalciudadano@mininterior.gov.co
notificacionesjudiciales@mininterior.gov.co

Le Bureau du procureur général
funcionpublica@procuraduria.gov.co
quejas@procuraduria.gov.
descentralizacion@procuraduria.gov.co

Le Bureau du procureur général
jur.notificacionesjudiciales@fiscalia.gov.co
juridicanotificacionestutela@fiscalia.gov.co

L’Unité nationale de protection
correspondencia@unp.gov.co
atencionalusuario@unp.gov.co

Le bureau de l’ambassadeur général de la nation
ecanada@cancilleria.gov.co

Bureau du Consul général
cmontreal@cancilleria.gov.co

L’État colombien doit assumer la responsabilité de protéger la vie du défenseur des droits humains César Santoyo Santos, Directeur Exécutif de la Corporation Colectivo Sociojurídico Orlando Fals Borda de Bogotá.

Nous, les organisations de la société civile canadienne et états-unienne soussignées, exprimons notre préoccupation et notre rejet des menaces de mort répétées contre César Santoyo Santos, directeur exécutif de la Corporación Colectivo Sociojurídico Orlando Fals Borda (COFB). La COFB est une organisation non gouvernementale qui défend les droits humains. Depuis plus de dix ans, elle accompagne et représente les victimes de graves violations des droits humains devant différentes instances judiciaires.

Les faits

Le dimanche 22 novembre 2020, le défenseur des droits humains César Santoyo Santos fêtait l’anniversaire de son fils avec sa famille et ses ami.e.s au Centre de loisirs d’Istanbul, au kilomètre 69 sur la route de Chinauta, Cundinamarca. Devant l’endroit où ils.elles se trouvaient, le chien de Santos étranglé à mort a été retrouvé.

Quelques jours plus tard, le matin du 27 novembre 2020, vers 5h10, près de la 26e rue et de l’avenue Caracas dans la ville de Bogota, trois hommes s’approchèrent violemment de lui, le battirent, lui donnèrent des coups de pied au visage, lui coupèrent le visage avec un couteau, lui volèrent son vélo, son téléphone portable et ses documents. À ce moment précis, trois motocyclettes se sont arrêtées à proximité pour protéger les présumés voleurs, ont observé toute la scène et les ont protégés pendant qu’ils le battaient, le menaçaient avec un couteau et un autre type d’arme que le défenseur ne pouvait pas identifier.

Au même moment, au domicile d’un des avocats du Colectivo Sociojurídico, situé dans la ville de Villavicencio, où se trouvait sa sœur, un coup de feu a été tiré. Heureusement, la balle n’a blessé ou tué personne, mais une fois de plus, cela envoie un message d’insécurité et de risque pour les membres de l’organisation et la défense des droits humains.

Responsabilité de l’État 

Nous rappelons que la responsabilité première de la protection des droits humains incombe aux principes constitutionnels et aux articles des traités et conventions internationaux relatifs à l’État colombien. L’État est chargé de veiller au respect des dispositions de la Charte politique et de remplir ses engagements envers la communauté internationale dans le domaine des droits humains. Pour cette raison, son plus grand devoir légal est de prévenir les violations de ces droits et de prendre les mesures nécessaires pour enquêter, identifier, juger et punir les responsables de leur action ou omission, ou de prendre des mesures correctives de nature administrative ou politique pour prévenir les menaces continues du défenseur des droits humains César Santoyo Santos. 

Ainsi, nous, les organisations de la société civile canadienne et états-unienne qui travaillent pour la défense des droits humains, exigeons que l’État colombien, spécialement le Président Iván Duque, prenne toutes les mesures nécessaires pour protéger la vie, l’intégrité physique et la dignité du défenseur des droits humains César Santoyo Santos, de sa famille et de tous les membres du COFB. 

Nous renforçons également les exigences suivantes du COFB :

1- Au Bureau du Procureur Général : ouvrir au plus vite une enquête pénale pour les attaques constantes dont le Directeur Exécutif et un avocat du COFB ont été victimes.

2- À l’Unité Nationale de Protection : prendre des mesures de protection collective immédiates en faveur de tous les membres de la Société Collective Socio-Légale Orlando Fals Borda.

3- À l’unité d’enquête et d’accusation de la juridiction spéciale pour la paix (JEP) : prendre des mesures de protection collective immédiates en faveur de tous les membres de la société collective socio-juridique Orlando Fals Borda.

Cordialement,

Équipe des actions urgentes du Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL)

Organisations signataires : 

Comité pour les droits humains en Amérique Latine (CDHAL)  Québec

Collectif paix, territoire et vie / Québec

Action et solidarité pour la Colombie (ASOCOL) Québec

Coordinadora Colombia Humana Québec

Red Colombianos por La Paz -New York 

Unión Patriótica Norteamérica 

Organisation internationale canadienne de droits humains./Présidente Fabio Zapata 

Carrefour d’animation pour un monde ouvert  (CAPMO) Québec 

Foro Internacional de Víctimas capítulo Canada

CoDev Canada