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Des organismes québécois pressent le président mexicain sur la question des droits humains

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Felipe Calderón en visite au Québec

MONTRÉAL, LE 27 MAI 2010 – Alors que le président du Mexique, Felipe Calderón, est de passage au Canada pour augmenter les échanges commerciaux entre les deux pays, des organismes de droits humains s’unissent pour interpeler le président mexicain et le Premier ministre Stephen Harper sur la question de l’augmentation des violations des droits humains et de l’impunité au Mexique.

Le Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) et le Comité québécois de soutien à Florence Cassez soulignent que ces discussions sur fond économique laissent passer sous silence le climat d’impunité et les violations des droits humains sans cesse croissantes qui règnent au Mexique, au profit des entreprises canadiennes qui s’y implantent.


Au courant de la dernière année, des compagnies minières canadiennes, dont Blackfire Exploration et New Gold, ont été étroitement liées à des actes de violence, de violations des lois mexicaines, de menaces et d’assassinats de leaders de mouvements de défense de l’environnement et de droits humains.
Le 12 mai 2010, quatre experts indépendants des Nations Unies ont demandé au gouvernement du Mexique d’agir de toute urgence pour mettre un terme aux violences contre les défenseurs des droits humains, après l’assassinat de deux d’entre eux fin avril (source ONU).
L’absence de mécanismes juridiques au Canada ne permet pas de sanctionner le non-respect des normes sociales et environnementales des entreprises minières canadiennes qui opèrent à l’étranger. Il est donc urgent que le gouvernement canadien fasse adopter le projet de loi C-300 actuellement débattu au Parlement canadien, verbalisant financièrement les entreprises coupables de ces violations.
Sylvie Harvey, co-fondatrice du Comité québécois de soutien à Florence Cassez, rappelle que les autorités mexicaines ont refusé l’application de la convention de Strasbourg pour le cas de cette jeune femme condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour participation à des enlèvements. Le gouvernement mexicain ferme les yeux devant les nombreuses violations des droits humains dont elle a été victime, l’accumulation de preuves en faveur de son innocence et de l’implication de la police dans la fabrication de preuves et de faux témoignages à son encontre. Comme Ingrid Betancourt l’a fait à Montréal le 24 septembre 2009, le Comité québécois de soutien à Florence Cassez réclame la révision du processus juridique ayant conduit à la condamnation expéditive de la Française et la tenue d’un procès juste et équitable. Il réitère son inquiétude face à la toute puissance de la police et du Secrétariat à la Sécurité publique, et face aux failles du système judiciaire mexicain qui conduit à des violations claires de la Constitution des États-Unis du Mexique et des droits humains, ainsi qu’à des procès expiatoires de personnes dont la culpabilité a été fabriquée.

Ces groupes pressent le président Calderón à agir pour la protection des droits humains. Il est donc urgent que le gouvernement canadien fasse pression sur Felipe Calderón pour que la situation des droits humains au Mexique soit mise en priorité sur l’agenda.

Contact de presse :

Marie-Dominik Langlois – Coordonnatrice du CDHAL
marie-do@cdhal.org
/ mines@cdhal.org / cellulaire 514.756.6966 / bureau 514.387.5550

Sylvie Harvey
Comité québécois de soutien à Florence Cassez
Comite_florence_cassez_montreal@live.com

Cellulaire : 514.217.2433