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Enlèvement de quatre dirigeants garífuna au Honduras

Des témoins affirment que l’intrusion et la capture se sont fait par des personnes armées portant des gilets de la Direction des enquêtes policières (DPI).

Des activistes d’organisations non gouvernementales et le Ministre des droits humains ont informé que quatre dirigeants garífuna du Honduras ont été séquestrés le samedi 18 juillet dernier pour de présumés éléments policiers dans la communauté Triunfo de la Cruz.

Au cœur de la pandémie du Covid-19, un groupe armé est arrivé à Triunfo de la Cruz, à 220km au nord de la capitale. « Ils ont pris, entre autres, le dirigeant Sneider Centeno», a dénoncé Miriam Miranda, une dirigeante garífuna dans une publication Twitter. « Nous exigeons leur retour rapidement et en vie », a-t-elle ajouté.

Sneider Centeno est le président du patronage de la cité communautaire, située sur la côte caraïbe et membre actif de l’Organisation fraternelle noire du Honduras (Ofraneh). De son côté, la Secrétaire des droits humains a sollicité dans un communiqué aux organes de sécurité de l’État d’entamer des actions immédiates qui permettront d’identifier les allées et venues des gens pour identifier les responsables.

Selon des publications des organisations sociales, les supposés agents sont entrés dans la maison de chacune des victimes et les ont enlevés. En 2015, la communauté garífuna, de 10 000 habitants, a gagné une requête à la Cour interaméricaine des droits de l’homme qui obligeait l’État du Honduras à accorder « un titre de propriété collective », sur les territoires occupés par la communauté.

La Commission interaméricaine des droits de l’homme a réussi à prouver que l’État avait l’intention de dépouiller les Garífuna de leurs terres pour favoriser la construction de grands projets touristiques dans cet espace naturel.

La Cour interaméricaine des droits de l’homme a déclaré que le Honduras est internationalement responsable de la violation du droit à la propriété collective, pour avoir insatisfait à ses obligations de délimiter et de démarquer des centaines d’hectares du territoire qui avaient été conférés à la communauté.

Photo : Made for mind