HomeNouvellesAndalgalá : Aldo Flores « libre », mais…

Andalgalá : Aldo Flores « libre », mais…

Dans l’après-midi du samedi 4 juin, Aldo Flores est sorti d’un institut médical de la capitale de la province où il avait été hospitalisé en raison de complications de santé (fortes douleurs thoraciques) alors qu’il faisait sa déposition au bureau du procureur d’Andalgalá. De là, il s’est rendu chez des proches dans la capitale de Catamarca pour recevoir des soins. Lorsqu’il a quitté l’hôpital, il a été annoncé que, pour des raisons de procédure, Aldo ne pouvait pas être formellement détenu car il n’avait pas terminé sa déclaration. Cependant, le procureur Martín Camp l’a placé en garde à vue au sanatorium et a déclaré qu’Aldo était en détention. Il est clair que le procureur avait l’intention d’intimider le mouvement écologiste avec l’arrestation d’Aldo et Enzo, même en violation de la loi.

Enzo en grève de la faim et sa santé en danger

Enzo Brizuela est toujours détenu à Andalgalá mais il est hospitalisé depuis plusieurs jours car son état de santé se complique chaque jour en raison de sa grève de la faim.

Entre lundi et mardi, le procureur de la République doit résoudre la situation procédurale d’Enzo et probablement aussi celle d’Aldo. Nous redoublons donc notre demande pour la libération de ces deux personnes.

Le piquet de grève des entreprises

Depuis deux jours, l’entreprise Mara, ainsi que les travailleurs des entrepreneurs d’Andalgalá qui fournissent des services, réalisent un contre-piquet à deux kilomètres du blocus des résident.e.s de Choya contre l’entreprise. Le piquet de grève de l’entreprise ne permet pas aux habitant.e.s de Choya d’apporter de la nourriture à ceux et celles qui se trouvent dans le campement et ainsi, les forces spéciales de la police ne sont pas présentes pour garantir la relève de la garde.

L’assaut des entreprises est soutenu par le Frente de Todos, qui fournit la police et l’appareil judiciaire et également par l’opposition JxC, qui défend bec et ongles le business des mégamines, mais se présente cyniquement comme un promoteur du dialogue entre les parties. C’est une autre façon d’essayer de briser la résistance des villageois.es et de coopter une partie d’entre eux par la ruse.

Le Parti ouvrier de la province distribue une lettre à la population de Catamarca dénonçant une industrie minière qui non seulement détruit l’environnement, mais constitue également un pillage économique et un grand commerce des ressources de la province. Il n’y aura pas de travail ou de progrès avec cette exploitation minière, c’est l’expérience après 20 ans de pillage dans « Bajo La Alumbrera ». Développons avec détermination la campagne contre la persécution des combattant.e.s, pour la liberté, pour l’unité des chômeurs et chômeuses qui demandent du travail et pour les résident.e.s qui refusent de remettre l’environnement aux mains des prédateurs.

Texte original et photo: Prensa Obrera