Auteur
Comité pour les droits humains en Amérique Latine
Campagne pour la Journée internationale des travailleuses et travailleurs des fleurs
Destinataires
DIEGO PALACIO BETANCOURT, ministre de la Protection Sociale de la Colombie et AUGUSTO SOLANO, président de l’Association des exportateurs de fleurs de la Colombie
Alors que les exportateurs de fleurs de Colombie ont exporté pour plus d’un milliard de dollars US de fleurs en 2007 et 2008, les conditions de travail des employéEs ne s’améliorent guère.
Le salaire minimum (déjà extrêmement bas) et les avantages sociaux ne sont souvent pas payés en bonne et due forme puisque le secteur favorise trop souvent la sous-traitance à travers des coopératives de placement (Coopératives de Travail Associé ou CTA) et autres intermédiaires et se déresponsabilise ainsi du traitement salarial de ces employéEs. Ceux-ci et celles-ci, ne disposant pas de contrat, peuvent être congédiéEs facilement et ont peine à faire respecter leurs droits et à mettre fin à leurs sérieux problèmes de santé ou à obtenir réparation.
Les pratiques anti-syndicales mises en place, notamment la promotion de syndicats patronaux, ou les mesures discriminatoires ou diffamatoires contre les employéEs tentant de s’organiser, rendent très difficile l’exercice du droit d’association des employéEs afin de faire respecter le code du travail ou les dites certifications sociales et écologiques en vigeur dans leurs serres respectives.
De plus, dans le contexte de crise économique, des milliers de travailleurs et travailleuses ont perdu leur emploi sans même qu’on ne leur verse l’assurance emploi à laquelle ils ont cotisé. Le secteur de la floriculture a reçu des millions de dollars de la part du gouvernement colombien pour sa relance et pour sauver les emplois, pourtant on continue de concentrer les gains entre les mains de quelques personnes et de socialiser les pertes chaque fois que c’est possible en diminuant le nombre de postes, en sabrant dans les conditions de travail ou en augmentant le rythme de production des travailleurs et travailleuses.
Aujourd’hui nous exhortons le ministère de la Protection Sociale de la Colombie et les propriétaires de serres de fleurs à assurer:
- Le respect du droit à la libre association en cessant toutes mesures dissuasives contre l’organisation syndicale autonome et indépendante en Colombie.
- La contractualisation directe avec les travailleuses et travailleurs en réduisant grandement l’utilisation des coopératives de placement (Cooperativas de Trabajo Asociado, CTA) à des fins ponctuelles et de très courtes durées seulement.
- Le versement, en bonne et due forme, des salaires et indemnisations en tout temps et aussi en cas de mises à pied.
En signant cette lettre, nous nous engageons, de plus, à faire part de nos préoccupations et revendications auprès de nos fleuristes locaux chaque fois que nous nous procurerons des fleurs dans l’avenir.
Merci de remplir toutes les cases pour que votre signature soit valide. Toutes vos informations demeureront confidentielles et votre courriel ne sera pas utilisé à aucune autre fin que pour confirmer votre signature.
La période de signature de cette pétition est terminée.
126 signatures recueillies