HomeNouvellesOccuper pour défendre – 7 jours d’occupation autochtone dans les bureaux de la Funai

Occuper pour défendre – 7 jours d’occupation autochtone dans les bureaux de la Funai

Pour un temps indéterminé, une occupation avec plus de 100 personnes autochtones de différentes communautés se tient depuis le 26 novembre dans les bureaux de la Fondation Nationale des Indiens (FUNAI) à Intanhanhém, São Paulo.

Les peuples Tupi-Guarani et Guarani revendiquent  la révocation immédiate de l’exonération du coordonnateur technique régional du littoral sud-est, Cristiano Hutter, qui est en fonction depuis plus de 19 ans et qui sera substitué par un militaire qui ne connaît aucunement les réalités et les demandes de ces peuples. Ces peuples revendiquent aussi  leur participation immédiate dans la gestion régionale et contre la paralysation des dossiers des Terres Autochtones en processus de démarcation. En accord avec la législation actuelle, autant le processus d’exonération comme celui de nominations des coordinations techniques doivent passer par la consultation des peuples concernées, ce qui est exactement le contraire qui se produit en ce moment.

Sans la FUNAI qui garantie le dialogue et la représentativité les peuples autochtones, les peuples sont sujets à la violence et à l’affaiblissement des politiques publiques. 

Il existe plus de 74 communautés autochtones dans l’État de São Paulo qui attendent la démarcation des terres et cette situation s’aggrave avec les récentes décisions de la FUNAI qui interdit le déplacement de ses fonctionnaires pour les dossiers des Terres Autochtones qui sont en processus de réglementation et d’officialisation. 

La paralysation de ses services signifient le non-respect de la Loi 5.371 de décembre 1967 qui a pour fonction de protéger et de promouvoir les droits des peuples autochtones par le biais d’études d’identification, de délimitation, de démarcation, de régularisation foncière et du registre des terres traditionnellements occupées par ces peuples. 

Aussi, L’Articulation des Peuples Autochtones du Brésil (APIB) dénonce la censure des presses locales qui ne divulguent pas les actions de cette occupation. C’est une tentative de plus de mettre au silence les peuples autochtones. 

Photo: APIB