HomeAction urgenteDes organisations canadiennes exigent que l’État colombien assume la responsabilité de protéger la vie du sénateur Iván Cepeda Castro, porte-parole du MOVICE

Des organisations canadiennes exigent que l’État colombien assume la responsabilité de protéger la vie du sénateur Iván Cepeda Castro, porte-parole du MOVICE

À : 
La Présidence de la République       
contacto@presidencia.gov.co
notificacionesjudiciales@presidencia.gov.co.

Le Vice-président de la République 
contacto@presidencia.gov.co

Le Ministère de la défense
usuarios@mindefensa.gov.co

Le Ministère de l’intérieur 
dialogoparalaviabilidadsocial@mininterior.gov.co
servicioalciudadano@mininterior.gov.co
notificacionesjudiciales@mininterior.gov.co

Le Bureau du procureur général
funcionpublica@procuraduria.gov.co
quejas@procuraduria.gov.
descentralizacion@procuraduria.gov.co

Le Bureau du procureur général
jur.notificacionesjudiciales@fiscalia.gov.co
juridicanotificacionestutela@fiscalia.gov.co

L’Unité nationale de protection
correspondencia@unp.gov.co
atencionalusuario@unp.gov.co

Le bureau de l’ambassadeur général de la nation
ecanada@cancilleria.gov.co

Bureau du Consul général
cmontreal@cancilleria.gov.co

 

L’État colombien doit assumer la responsabilité de protéger la vie du sénateur Iván Cepeda Castro, porte-parole du Movimiento de víctimas de crimen de Estado MOVICE (Mouvement des victimes des crimes de l’État)

Les organisations canadiennes exigent que l’État colombien garantisse la protection de la vie, de l’intégrité physique et de la dignité de IVÁN CEPEDA CASTRO et de toute sa famille.

Les organisations de la société civile canadienne soussignées expriment leur inquiétude et leur rejet face aux menaces de mort répétées contre Ivan Cepeda Castro. Nous exigeons que les autorités colombiennes, en particulier le président Iván Duque Marquez, prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger la vie, l’intégrité physique et la dignité du sénateur et de sa famille. 

Contexte

Le 4 août 2020, la Cour suprême de justice colombienne a déterminé la détention préventive de l’ancien président Álvaro Uribe Vélez, en tant qu’auteur présumé du crime de corruption d’un témoin. La décision de la Cour s’inscrit dans un processus qui est en cours depuis 2008. À ce moment, Iván Cepeda a visité plusieurs prisons du pays et a rencontré deux paramilitaires qui prétendaient qu’Alvaro Uribe Velez et son frère Santiago avaient créé le groupe paramilitaire Bloque Metro, qui opérait principalement dans la région d’Antioquia, alors que Uribe était gouverneur de ce département. 

Cepeda Castro a livré une déclaration de chaque témoin au Bureau du Procureur en 2012. C’est la raison pour laquelle Uribe Velez a déposé une plainte pénale contre lui pour diffamation et corruption. Cependant, les témoins avaient déjà rapporté les faits avant de donner leur témoignage à Cepeda. Suite à cette procédure devant la Cour suprême en août 2020, les menaces et le harcèlement contre Cepeda ont augmenté de manière exponentielle.

Ivan Cepeda Castro est le fils de Manuel Cepeda Vargas, qui était un dirigeant de gauche élu au Congrès par l’Union patriotique et qui fut assassiné en 1994. Sa mère, la leader Yira Castro, était conseillère municipale de Bogota pour l’Union nationale de l’opposition. Après la condamnation de deux sous-officiers pour le meurtre de son père en 2000, Cepeda s’est exilé en France, où il s’est spécialisé en droit international humanitaire à l’Université catholique de Lyon. Les victimes ont été l’une de ses bannières politiques, principalement par le biais de MOVICE,  dont il est le porte-parole. 

Responsabilité de l’État 

Nous rappelons que la responsabilité première de la protection des droits humains incombe aux principes constitutionnels et aux articles des traités et conventions internationaux relatifs à l’État colombien. L’État est chargé de veiller au respect des dispositions de la Charte politique et de remplir ses engagements envers la communauté internationale dans le domaine des droits humains. Pour cette raison, son plus grand devoir légal est de prévenir les violations de ces droits et de prendre les mesures nécessaires pour enquêter, identifier, juger et punir les responsables de leur action ou omission, ou de prendre des mesures correctives de nature administrative ou politique pour prévenir le harcèlement continu du sénateur Iván Cepeda Castro. 

Ainsi, nous, les organisations de la société civile canadienne qui travaillent pour la défense des droits, humains exigeons que l’État colombien prenne toutes les mesures nécessaires pour empêcher que les défenseur.e.s des droits humains ne continuent pas d’être persécuté.e.s, menacé.e.s et assassiné.e.s, comme c’est le cas d’Ivan Cepeda Castro. 

Cordialement,
Rosa Peralta
Équipe des actions urgentes du Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL)

Organisations signataires : 

Committee for Human Rights in Latin America  (CDHAL)

United Steelworkers (USW) 

Projet Accompagnement Solidarité Colombie (PASC)

Christian Peacemaker Teams (CPT)- Canada 

Equipos cristianos de acción por la Paz (ECAP) – Colombia 

Public Service Alliance of Canada – Alliance de la Fonction publique du Canada

Common Frontiers

Ontario Secondary School Teachers’ Federation (OSSTF)

Defendamos la paz internacional, Ottawa/Gatineau

Campagne lavons les mains sales de la Caisse

Action et solidarité pour la Colombie (AsoCol)

Carrefour d’animation et participation pour un monde ouvert (CAPMO)

Coordinadora Colombia Humana Quebec

Foto: Twitter de Ivan Cepeda Castro