HomeNouvellesLe Canada et le Mexique continuent à collaborer pour imposer plus de projets miniers

Le Canada et le Mexique continuent à collaborer pour imposer plus de projets miniers

Selon le rapport « Survey of Mining Companies 2018 » de l’Institut canadien Fraser, le Mexique est à présent en 29e position selon l’indice de performance des pays en matière d’attraction d’investissement dans le secteur minier. Pour le Canada, le Mexique semble particulièrement attrayant désormais: de janvier à septembre 2018, ses sociétés minières ont investi environ 914 millions de dollars au Mexique.

Pour le troisième trimestre de 2018, le secteur minier comptait 176 entreprises canadiennes, en plus de 45 entreprises des États-Unis, 13 à capitaux chinois et 10 à capitaux australiens, selon les statistiques du ministère de l’Économie (SE) du secteur de l’extraction métallurgique.

« Mexico Mining Day »

En mars 2019, lors de l’événement le plus important de promotion du secteur minier à Toronto, soit la convention annuelle de l’Association Canadienne des Prospecteurs et des Entrepreneurs (ACPE), le gouvernement mexicain a organisé le « Mexico Mining Day ». L’objectif était de fortifier la promotion de nouveaux projets miniers et d’attirer encore plus d’investisseurs au niveau mondial, tout en portant un discours centré sur la durabilité de l’activité extractive et son rôle potentiel dans la croissance économique du Mexique.

Le sous-secrétaire du secteur minier affirmait l’importance des droits humains, de la consultation publique et de l’environnement, signalant que « La vie humaine, les désastres naturels et le gouvernement comme médiateur impartial ne sont pas négociables ».

Une responsabilité des entreprises minières fictive?

Cependant, deux bémols se présentent à cela. Déjà, quelques semaines après l’événement à Toronto, le Sénat mexicain s’est opposé a rejeté une initiative de modification de la loi minière visait à octroyer au secrétariat de l’économie le pouvoir d’annuler des concessions faites en matière minière et de déclarer des « zones d’exploitation interdites » ou « en conflit en raison de son impact social négatif sous prétexte du manque de clarté du projet de loi.

Enfin, il est de plus en plus connu que les entreprises canadiennes, qui représentent 40% des activités minières en Amérique latine, ont perpétrées des pratiques abusives au niveau des droits humains.

Selon le Projet de Justice et Responsabilité Corporative, entre 2000 et 2015, ce sont ce sont 28 entreprises canadiennes qui ont été responsables de 44 assassinats et 403 dommages physiques ou blessures de travailleurs de mine, d’activistes ou de membres de la société civile.

Comme cela a été mentionné dans l’éditorial du New York Times par Jaime Porras Ferreyra, « Les entreprises canadiennes ont endommagé l’environnement, forcé le déplacement des populations, ignoré la voie des communautés autochtones, intenté d’influencer les lois nationales et ont appuyé la criminalisation de la protestation sociale. »

Source et photo:

Avispa: « Mexico y Canada continúan colaboración para imponer más proyectos mineros«