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L’Atlas expose les causes des conflits socio-territoriaux dans la région pan-amazonienne

La région amazonienne, connue pour sa grande diversité de peuples, de faune et de flore, connaît une situation grave en raison des incendies qui ont déjà dévasté d’immenses zones. 

Des études et des recherches indiquent que les incendies sont criminels, causés par de grands propriétaires terriens qui veulent étendre les pâturages et les champs de monoculture.

Le Comité pour les droits humains en Amérique latine s’est entretenu avec deux membres de la Commission de la terre pastorale, CPT, située au Brésil, une organisation qui a participé à la production de l’Atlas des conflits socio-territoriaux dans la région pan-amazonienne.

Jeane Bellini, de la coordination nationale du CPT, explique comment l’idée de l’Atlas est née :

« L’atlas est le résultat d’un effort collectif réalisé par des entités de la société civile en solidarité avec les peuples et communautés autochtones, traditionnelles et paysannes pour servir d’instrument d’analyse de la réalité complexe et conflictuelle de la campagne panamazonienne. En 2018, le CPT a présenté son atlas des conflits en Amazonie brésilienne lors du Forum social pan-amazonien et les mouvements et entités participants ont réalisé l’importance de donner une visibilité aux situations de conflit dans les campagnes, en particulier aux violations subies par les peuples et les communautés ».

L’enquête enregistre plus d’un millier de conflits actifs. José Iborra Plans, de l’équipe du CPT qui a produit l’Atlas, nous en dit plus sur le sujet :

« L’atlas des conflits a mené une étude dans 4 pays, la Bolivie, le Brésil, le Pérou et la Colombie, pour savoir combien de conflits il y a et combien de familles sont touchées. Certes, des multinationales canadiennes sont impliquées, mais ce que l’Atlas montre est la principale cause parmi elles, l’exploitation minière ; responsable de 5% des conflits enregistrés dans ces 4 pays, qui représentent ensemble 85% du territoire amazonien. Nous espérons que la société canadienne, ainsi que les populations de l’Amazonie, pourront aider à faire face à ces conflits, dont le pillage des ressources naturelles est l’une des principales causes. L’exploitation minière touche surtout la région de Para au Brésil, mais touche aussi un peu le Pérou, l’Équateur et en général tous les pays ».

En plus de la cartographie des conflits, la publication présente des textes analysant la situation dans différents pays, ainsi que des cas emblématiques de violations des droits humains.

Écoutez la version audio ici.