HomeNouvellesIsabel Zuleta, du mouvement Rios Vivos est en tournée à travers le Canada

Isabel Zuleta, du mouvement Rios Vivos est en tournée à travers le Canada

Le Comité pour les Droits Humains en Amérique Latine, CDHAL, s’est entretenue avec Isabel Zuleta, porte parole du Mouvement Rios Vivos Colombia, qui a entamé une tournée dans différentes villes du Canada.

Bon, je suis Isabel Cristina Zuleta, membre du Mouvement Rios Vivos Colombia, je suis une affectée par le plus grand megaprojet hydroélectrique de mon pays qui se nomme Hidroituango. C’est un grand barrage qui a des murs de 225 mètres de hauteur, une superficie de 79 kilomètres, qui affecte  plus de 200 000 hectares de terres et qui dépouille les communautés depuis la création du mégaprojet.

  1. isabel, quelles sont les objectifs de la tournée au Canada?

Les objectifs de la tournée sont  de sensibiliser la communauté canadienne sur comment le gouvernement canadien investit dans des mégaprojets qui détruisent la vie et la nature. Sur comment ces investissements violent les droits des communautés ancestrales, des communautés de mon territoire, du canyon de fleuve Cauca en Colombie.Sur l’absence de mesure visant à protéger la biodiversité de cette forêt seco-tropical qui est en voie d’extinction et qui a été détruite par ce mégaprojet.

Nous sommes donc venue dire aux canadiennes et canadiens que nous sommes tous  citoyens de la planète et que nous avons des obligations. Certaines de celles-ci sont de ne pas permettrent que son gouvernement utilise l’argent public canadien pour détruire les territoires, ni l’argent privé, ni quelconque type d’investissement  qui pourrait détruire la vie.

Nous sommes aussi venue pour vous dire directement que nous espérons que le gouvernement canadien nous reçoivent et qu’il retire les investissements qu’il détient dans ce projet de mort. Parce que nous, les activistes, avons été menacé pour nous empêcher de continuer à nous opposer à ce mégaprojet. Parce qu’ils ne permettent pas que les communautés, les pêcheurs et pêcheuses, les mineurs ancestraux au nom de barequeros, les agriculteurs et agricultrices, les femmes, les jeunes disent  non à ce projet.

Photo : Radio Canada International