HomeAction urgenteHarcèlement judiciaire contre les parents du directeur du centre des droits humains « Digna Ochoa », Chiapas – Mexique

Harcèlement judiciaire contre les parents du directeur du centre des droits humains « Digna Ochoa », Chiapas – Mexique

Le 6 avril 2011, le Comité pour les droits humains en Amérique latine a envoyé une lettre aux autorités mexicaines pour dénoncer les menaces constantes reçues par les défenseurs et défenseuses des droits humains au Mexique en raison de leurs activités. Le CDHAL a lancé une action urgente pour dénoncer le harcèlement judiciaire auquel sont confrontés les membres du Centre des droits humains Digna Ochoa depuis le mois de février. Le directeur de ce centre, Nataniel Hernandez, a été contraint de quitter le pays pour protéger sa vie et son intégrité personnelle. Le harcèlement judiciaire s’étend aujourd’hui à sa famille : ces derniers jours, les parents de Nataniel (Bersain Hernández Zavala et Guadalupe Núñez Salazar) étaient dans leur maison lorsque les membres de la police ministérielle (AFI) leur ont apporté une citation à comparaître devant le bureau du Procureur général (PGR) situé dans la ville d’Arriaga, au Chiapas, les 05 et 06 Juillet 2011. Comme ils ne connaissent pas la raison de leur citation à comparaître, ils ont cherché des conseils juridiques et ont demandé que l’assignation soit reportée.

Ce type de mesures prises par le gouvernement mexicain semblent faire partie d’une stratégie visant à entraver le travail du centre et à criminaliser la défense des droits humains, car les actes de harcèlement contre la famille du directeur du centre seraient liés à la Campagne nationale et internationale contre le harcèlement judiciaire et la criminalisation des défenseurs des droits humains et des mouvements sociaux au Mexique, lancée le 23 juin 2011 avec une conférence de presse dans la ville de San Cristobal de las Casas, au Chiapas, pour mettre en lumière l’injustice et l’impunité de l’État mexicain, en particulier le traitement qui semble réservé aux défenseurs des droits humains depuis l’arrivée de Juan Sabines.

Contexte
Le 22 Février 2011, Nathaniel Hernández Núñez, José María Martínez et Eduardo Alonso Martínez Cruz Silva ont été arrêtés (ainsi que 16 autres personnes), par les membres de la police dans l’état du Chiapas et de la Police Fédérale Préventive alors qu’ils effectuaient des activités de surveillance et de documentation des violations des droits humains au moment du blocage de la route Tonala – Pijijiapan, au point connu sous le nom La Pilita, dans le cadre des manifestations pour exiger la libération de dix ejidatarios originaires de Bachajón de San Sebastián,  dans l’état du Chiapas.

Les détenus ont déclaré avoir été agressés au cours de l’action menée par les policiers. Par la suite, les défenseurs ont été transférés au Centre national de la réinsertion sociale des personnes condamnées No 14  – » El Amate » – dans la ville de Cintalapa, Chiapas, où ils ont été identifiés comme les auteurs présumés de crimes de «l’émeute» et «les atteintes à la paix et l’intégrité corporelle et le patrimoine de l’Etat « .

Un juge de la Cour Pénale, qui a porté l’affaire en vertu de fichier 34/201, a retiré le crime d’ «outrage à la paix et l’intégrité corporelle et le patrimoine de la communauté de l’État», mais a continué à faire l’objet d’une procédure pénale pour le crime d’ «émeute».

Le 2 mars 2011, vers 22h00, M. Nathaniel Hernández Núñez, José María Martínez et Eduardo Alonso Martínez Cruz Silva ont été libéré sous les réserves de la loi par ordonnance de la Cour pénale dans l’état du Chiapas.  Être en liberté sous réserve de droit signifie que la procédure pénale dirigée contre eux pour crime d’ «émeute» est toujours ouverte, de sorte que le Ministère Public, par l’intermédiaire de l’Office de l’État, peut présenter une nouvelle demande pour un mandat d’arrêt contre des défenseurs des droits humains.

Les autorités ont également intégré dans le processus d’autres enquêtes préliminaires contre M. Nathaniel Núñez Hernández, José María Martínez et Eduardo Alonso Martínez Cruz Silva sur des accusations d’ « extorsion »et « des attaques sur la voie publique », sur les mêmes faits du 22 février 2011.

Le 15 mars 2011, vers 20h00, M. Nathaniel Hernandez Nunez a été arrêté par la police fédérale ministérielle dans la ville de Tapachula, au Chiapas. Il enquêtait sur les raisons de l’arrestation de quatre personnes.

M. Nathaniel Hernandez Nunez a été conduit dans les bureaux du Procureur général à Tapachula, et conduit plus tard au Centre national pour la réinsertion sociale des personnes condamnées No. 3 de Tapachula (CERSS n ° 3), où il a été informé qu’il était accusé du crime d’ « attaques sur les lignes de communication » durant  les événements du 22 Février 2011. Cette accusation est fondée sur une plainte déposée par le ministère des Communications et des Transports, qui accuse également M. Eduardo Alonso Martínez Silva et José María Martínez Cruz.

Par cette lettre (modèle de lettre pour envoyer ci-bas), vous pouvez dénoncer la situation et demander aux autorités mexicaines de prendre les mesures appropriées à ce cas.

Dans le fichier PDF à la fin de cette page, vous pouvez consulter la lettre envoyée par le CDHAL aux autorités le 7 juillet 2011.

Señoras/es:

He recibido información de parte del Comité por los derechos humanos en América latina (CDHAL)  sobre el hostigamiento judicial del que han sido víctimas Bersain Hernández Zavala y Guadalupe Núñez Salazar, familiares de Nataniel Hernández Núñez, director del Centro de Derechos humanos Digna Ochoa, en el Estado de Chiapas. Este centro se ha destacado por su compromiso y labor por la defensa y promoción de los derechos humanos y el acompañamiento a organizaciones sociales, mediante la formación de promotores de derechos humanos y la asesoría jurídica para las comunidades de la costa de Chiapas, y como organismo ha acompañado diversos procesos organizativos.

Hechos
De acuerdo con las últimas informaciones recibidas, el pasado 4 de julio, a las 2:00 de la tarde, se presentaron miembros de de la Policía Ministerial (AFI) en el domicilio de Bersain Hernández Zavala y Guadalupe Núñez Salazar (padre y madre de Nataniel Hernández Núñez), para dejar un citatorio a fin de que comparecieran ante la Procuraduría General de la Republica (PGR) ubicada en la ciudad de Arriaga, Chiapas, los días 05 y 06 de Julio. Esta citación esta incluida dentro de la Averiguación Previa número A.P PGR/CHIS/ARR/57/2011 y esta firmada por el Lic. Jose Octavio García Macías con fecha del 1 de Julio del 2011. Desconociendo la razón por la cual han sido citados a comparecer ante esta autoridad penal, ellos buscan asesoría jurídica y solicitan que la citación sea pospuesta.

Antecedentes:
El 22 de febrero de 2011, los Sres. Nataniel Hernández Núñez, José María Martínez Cruz y Eduardo Alonso Martínez Silva fueron detenidos (junto con otras 16 personas), por miembros de la Policía Sectorial del Estado de Chiapas y de la Policía Federal Preventiva, mientras estaban realizando actividades de observación y documentación de posibles violaciones de derechos humanos en el bloqueo de la carretera Tonalá – Pijijiapan, en el punto conocido como La Pilita, en el marco de las protestas para pedir la liberación de diez ejidatarios de San Sebastián Bachajón, Estado de Chiapas. Los detenidos refieren haber sido agredidos durante la acción ejecutada por los elementos policiacos. Posteriormente, los defensores fueron trasladados al Centro Estatal para la Reinserción Social de Sentenciados No. 14 « el Amate », en el municipio de Cintalapa, Chiapas, donde se les señaló como probables responsables de los delitos de “motín” y “atentados contra la paz y la integridad corporal y patrimonial de la colectividad del Estado”. El Juez Juzgado Primero Penal de el Amate, quien llevó la causa bajo el expediente 34/201, les retiró el delito de “atentados contra la paz y la integridad corporal y patrimonial de la colectividad del Estado”, pero continuaron sometidos a proceso penal por el delito de “motín”.

El 2 de marzo de 2011, alrededor de las 10:00 pm, los Sres. Nataniel Hernández Núñez, José María Martínez Cruz y Eduardo Alonso Martínez Silva fueron liberados bajo reservas de la ley. por orden del juez del Juzgado Primero Penal del municipio de Cintalapa, Estado de Chiapas. La libertad bajo reservas de ley significa que el proceso penal en su contra por delito de “motín” sigue abierto, por lo cual el Ministerio Público, a través de la Procuraduría del Estado, puede solicitar nuevamente una orden de aprehensión en contra de los defensores.

Además, se integraron otras averiguaciones previas en contra de los Sres. Nataniel Hernández Núñez, José María Martínez Cruz y Eduardo Alonso Martínez Silva por los delitos de “extorsión” y “ataques a las vías de comunicación”, por los mismos hechos del 22 de febrero de 2011.

El 15 de Marzo el Sr. Nataniel Hernández Núñez fue detenido por elementos de la Policía Federal Ministerial en la ciudad de Tapachula, Estado de Chiapas. El se encontraba investigando el motivo de la detención de cuatro personas a quienes asistía jurídicamente. El Sr. Nataniel Hernández Núñez fue trasladado a las oficinas de la Procuraduría General de la República en Tapachula, y posteriormente fue llevado al Centro Estatal para la Reinserción Social de Sentenciados No. 3 en Tapachula (CERSS No. 3), donde le informaron que estaba acusado del delito de “ataques a las vías de comunicación” por los hechos ocurridos el 22 de febrero de 2011. Esta acusación se basa en una denuncia interpuesta por la Secretaría de Comunicaciones y Transportes, en la cual también se acusa a los Sres. Eduardo Alonso Martínez Silva y José María Martínez Cruz.

Demandas

Teniendo en cuenta la extrema gravedad de estos hechos, exigo:

  • Desestimar los cargos contra de Nataniel Hernández Núñez, los cuales parecen meramente estar dirigidos a sancionar sus actividades de defensa de los derechos humanos;
  • Velar por que se ponga fin el hostigamiento a nivel judicial, contra Bersain Hernández Zavala y Guadalupe Núñez Salazar, y en general contra los defensores de derechos humanos y sus familiares;
  • Asegurar la aplicación de lo dispuesto por la Declaración sobre los Defensores de los Derechos Humanos de la ONU, en particular en lo referente al: Artículo 1: “Toda persona tiene derecho, individual o colectivamente, a promover y procurar la protección y realización de los derechos humanos y las libertades fundamentales en los planos nacional e internacional”; Artículo 5: “A fin de promover y proteger los derechos humanos y las libertades fundamentales, toda persona tiene derecho, individual o colectivamente, en el plano nacional e internacional: a) A reunirse o manifestarse pacíficamente; b) A formar organizaciones, asociaciones o grupos no gubernamentales, y a afiliarse a ellos o a participar en ellos”; Artículo 12.2: “El Estado garantizará la protección por las autoridades competentes de toda persona, individual o colectivamente, frente a toda violencia, amenaza, represalia, discriminación, negativa de hecho o de derecho, presión o cualquier otra acción arbitraria resultante del ejercicio legítimo de los derechos mencionados en la presente Declaración”;
  • De manera general, garantizar el respeto por los derechos humanos y las libertades fundamentales en todo el país de conformidad con las normas internacionales de derechos humanos ratificadas por México.

Agradezco recibir por escrito una lista de las acciones que se emprenderán.

Atentamente,
ECRIVEZ VOTRE NOM ICI

Envoyer à:

Presidente de los Estados Unidos Mexicanos
Lic. Felipe Calderón Hinojosa
felipe.calderon@presidencia.gob.mx

Gobernador Constitucional del Estado de Chiapas
Lic.  Juan José Sabines Guerrero
secparticular@chiapas.gob.mx

Secretario general de gobierno del Estado de Chiapas
Dr. Noé Castañón León
secretario@secgobierno.chiapas.gob.mx

Procuraduría General de Justicia de Chiapas
Lic. Raciel López Salazar
raciel.lopez@pgie.chiapas.gob.mx

Unidad para la promoción y defensa de los
derechos humanos SEGOB

romeheira@segob.gob.mx

Presidente de la Comisión nacional de DDHH
Dr. Raúl Plascencia Villanueva
correo@cndh.org.mx

Procurador General de la República
Lic. Arturo Chávez Chávez
ofproc@pgr.gob.mx

Misión Permanente de México
ante las Naciones Unidas

mission.mexico@ties.itu.int

Avec copie à:

Centro de derechos humanos
Digna Ochoa

centrodignaochoa@hotmail.com

Embajada de Canadá en México
mxico@international.gc.ca

Embajada de México en Canadá
info@embamexcan.com

Consulado general de México en  Montreal
comexmt@consulmex.qc.ca

Comité pour les droits humains en
Amérique latine – CDHAL

solidared@cdhal.org