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Honduras: Assassinat de Tomas Garcia, leader autochtone et membre du COPINH

Le 15 Juillet 2013 nous avons connu avec consternation la nouvelle de l’assassinat au Honduras du leader autochtone Tomas Garcia, ainsi que les blessures graves subies par son fils de 17 ans. Cet assassinat par l’armée du Honduras a eu lieu dans le département de Intibucá, où la communauté lenca de Rio Blanco poursuit sa lutte contre le projet hydroélectrique Agua Zarca sur la rivière Gualcarque, géré par la société hondurienne DESA et la société chinoise Synohidro .

Tomás García, membre du COPINH (Conseil civique des organisations populaires et indigènes du Honduras) et assistant de la communauté, se trouva avec d’autres collègues dans la manifestation pacifique en vue  d’empêcher l’entrée sur le site de construction du barrage quand l’armée ouvrit le feu sans discernement sur les manifestants.
Les membres du COPINH ont également été victimes de violence, de menaces et de persécutions tout au long de cette lutte. Préoccupées et préoccupés au sujet de la situation de la communauté de Rio Blanco et craignant que le meurtre de Tomas Garcia ne soit pas jugé, le Comité pour les droits humains en Amérique latine CDHAL, a envoyé le 24 Juillet une lettre adressée à différentes autorités honduriennes appelant l’État du Honduras à enquêter sur les actes de violence et l’ assassinat de Tomas Garcia, à organiser la démilitarisation du bassin de Gualcarque, protéger et garantir l’intégrité physique des défenseurs des droits humains, des combattants pour la terre et la vie.

Nous attendons aussi la décision de la Cour d’appel de Santa Barbara à l’action intentée par le Procureur de ce même département contre la décision du tribunal de première instance du 13 Juin dans l’affaire contre Berta Caceres. Cette résolution a exonéré la coordinatrice du COPINH des accusations à son égard après que le 24 mai, des militaires l ´aient arrêtée et emprisonnée en affirmant avoir découvert  une arme dans son véhicule. Le tribunal de première instance de Santa Barbara a rejeté les preuves présentées par l’accusation et a suspendu les mesures qui avaient été imposées à Berta. L’appel prononcé par le procureur montre la stratégie de persécution  et  coup monté judiciaire auquel les mouvements sociaux et les organisations sont confrontés.

Pour plus d´informacion

www.copinhonduras.blogspot.com,

www.copihn.org