HomeNouvellesDes défenseur.e.s des droits humains continuent d’être assassiné.e.s et attaqué.e.s en Colombie

Des défenseur.e.s des droits humains continuent d’être assassiné.e.s et attaqué.e.s en Colombie

Le 14 mai 2019, la communauté autochtone du Nord du Cauca, en Colombie, était dans le deuil suite à l’assassinat de son leader, Daniel Rojas. Ce dernier était le Président du comité de l’action communale (Junta de Acción Comunal – JAC), du village Lopez, et membre de la réserve autochtone Lopez Adentro dans ladite région.

En réalité, à peine 48h auparavant, la région du Cauca apprenait le meurtre d’un autre de ses membres, cette fois-ci une enfant de 15 ans, Julia Morales Velasco. Elle appartenait à la Réserve autochtone de Guambia, municipalité de Silvia. Le ministère public colombien, de concert avec les autorités autochtones Misak, formèrent une équipe pour enquêter sur ce cas de violence contre la jeune autochtone.

« Nous exprimons notre inquiétude face à ce malheur qui a consterné le peuple Misak et les autres peuples autochtones du Cauca. Cet infanticide est un cas extrêmement grave de violence à l’égard des femmes et des droits des enfants, qui menace les plus hautes valeurs de la vie et de l’intégrité humaine qui affectent le cadre international des droits humains », ont déclaré, dans un communiqué, les porte-parole du Conseil régional autochtone de Cauca (CRIC).

Par ailleurs, le 19 mai dernier, c’était la leader sociale des Montes de Maria, Mayerlis Angarita Robles, qui se voyait attaquée par des coups de feu, alors qu’elle était dans sa voiture avec ses enfants à Barranquilla.
Les autorités policières privilégient l’hypothèse d’une tentative de vol. Cependant, Mayerlis avertit depuis des mois le risque accru qui pèse sur elle, sa famille et le collectif Narrar a Vivir, présent dans 15 municipalités de la sous-région de Montes de María, avec 840 femmes.

La récipiendaire du prix pour les femmes Anne Klein 2018, grâce à sa dévotion et son travail pour l’avancement des droits des femmes y la médiation pacifique des conflits, a porté plainte auprès du ministère public après l’attaque.

Mayerlis Angarita, 38 ans, a commencé à s’engager à l’adolescence en rejoignant Redepaz, le réseau national d’initiatives citoyennes pour la paix et contre la guerre, après que des groupes paramilitaires ont déplacé sa famille.

Pour en savoir plus :
« Asesinan a Daniel Rojas, líder indígena en el Cauca » (www.semana.com)
« Atacan carro de lideresa de Montes de María en Barranquilla » (www.elheraldo.co)

Photo : CRIC