HomeNouvellesUne interprète autochtone maya q’eqchi’ poursuivie en justice pour la défense de son territoire

Une interprète autochtone maya q’eqchi’ poursuivie en justice pour la défense de son territoire

María Magdalena Cuc Choc, militante maya de la communauté d’El Estor au Guatemala, est aujourd’hui poursuivie en justice par des propriétaires fonciers et politiciens corrompus pour son travail d’interprète du q’eqchi à l’espagnol pour des communautés qui défendent leur terre. Le territoire qu’elles défendent est un héritage ancestral, où les autochtones q’eqchi’ de Chab’il Cho’och vivaient depuis 50 ans avant d’être expulsé.e.s par le propriétaire foncier et colonel Maco de la Roca.

Aujourd’hui, quatre ans après l’expulsion, un procès va s’ouvrir pour la prétendue usurpation de terres revendiquées par la société Lisbal Sociedad Anónima, propriétaire de la Finca Santa Isabel. Lisbal Sociedad Anónima poursuit María Choc en justice pour délits d’usurpation aggravée, menaces et détention illégale.

« Être défenseur.e de la terre est synonyme de condamnation à mort: vous risquez de perdre votre vie ou votre liberté », explique Jorge Masías, coordinateur territorial du peuple Polochic de l’ONG Fundación Toriello, qui accompagne María Choc dans sa démarche. Il affirme également que les actes de surveillance extrajudiciaire que subit María sont des mécanismes destinés à provoquer la peur.

María sera également accompagnée pendant le procès par le réseau de solidarité Rompiendo el Silencio. La première audience aura lieu le 19 juillet, où il se décidera d’ouvrir ou non le procès sur la base des accusations portées par Lisbal Sociedad Anónima. María Choc ajoute : « Je n’attends la fin du procès que pour continuer à me battre et récupérer les terres où mon camarade Abraham Caal Choc cultivait de la cardamome », selon EFEverde.

Pendant ce temps, le réseau Alforja vous invite à participer à une campagne pour la militante María Magdalena Cuc Choc en partageant des informations et en montrant votre solidarité par une photo avec les hashtags : #MaríaNoEstáSola et #LibertadParaMaríaChoc.

 

Source et photo: Servicios para una Educacíon Alternativa A.C.