Publié par Resumen latinoamericano, le 22 juin 2025
PROTÉGEONS la FAMILLE de JULIA CHUÑIL
À partir de 9h30 le lundi 23, nous appelons à un rassemblement devant la Cour suprême pour exiger la protection de la famille de Julia Chuñil, défendue par son équipe juridique.
Que la procureure Esquivel et son équipe qui criminalise des innocents soient écartées de l’enquête !
Ce lundi 23, devant la Cour suprême, Mariela Santana demandera une protection pour Javier Troncoso, Karina Riquelme pour Pablo San Martín et Carmen Bofill pour Jeanette, la fille de Julia Chuñil qui a été intimidée lors d’une opération irrégulière menée en présence de la procureure Tatiana Esquivel.
Espacio Día a Día x Julia Chuñil
20 juin 2025 :
SOUTIEN TOTAL AUX DÉFENSEUR.ES DE L’ENVIRONNEMENT ET DES DROITS HUMAINS ET À TOUS LEURS PAIRS MENACÉS
En seulement 48 heures, 132 organisations et 285 personnes ont apporté leur soutien en signant virtuellement (417 au total) la déclaration « Défendons les défenseurs » diffusée par Día Día x Julia Chuñil, exigeant la fin des menaces et des poursuites judiciaires contre les défenseurs de l’environnement et des droits humains poursuivis et intimidés. L’engagement consiste également à utiliser tous les mécanismes juridiques et de dénonciation sociale pour exiger des institutions de l’État qu’elles garantissent nos droits.
Cette déclaration a été rédigée après que, suite à la manifestation organisée par Julia Chuñil sur la colline Huelén de Santiago le 8 juin dernier, l’un des membres de l’espace Día a Día x Julia Chuñil, Claudio Escobar Cáceres, ait reçu une menace téléphonique anonyme contenant des informations personnelles sur notre collègue et sa famille.
Le large soutien reçu à cette demande de solidarité, qui s’étend aux militants écologistes et défenseurs des droits humains vivant des situations similaires, provient d’un vaste univers qui comprend des organisations socio-environnementales nationales et locales, des organisations de défense des droits humains, territoriales, culturelles, féministes, des médias populaires et d’autres organisations couvrant un large éventail de thèmes dans tout le pays et dans certains pays d’Amérique latine et d’Europe. De même, les personnes qui y ont adhéré sont également très diverses en termes de travail, d’intérêts ou de professions.
Voici le texte qui a suscité le soutien mentionné et, dans un fichier joint, la liste des signataires :
ASSEZ DES MENACES ET DES PROCÈS CONTRE LES DÉFENSEURS DE L’ENVIRONNEMENT ET DES DROITS HUMAINS
Alors que le gouvernement Boric et les entreprises se réjouissent de l’avancement rapide du paquet de lois qui affaiblissent encore davantage la protection de l’environnement face aux mégaprojets, les menaces, les intimidations et les poursuites judiciaires à l’encontre des défenseurs de l’environnement continuent. Face à ces faits, les organisations socio-environnementales et de défense des droits humains se déclarent en état d’alerte et réaffirment leur soutien à la défense des droits des communautés et de la nature qui sont aujourd’hui bafoués.
Récemment, à Santiago, Claudio Escobar Cáceres, défenseur historique des causes environnementales et des droits humains, a reçu un appel téléphonique anonyme le menaçant de « ne rien lui laisser passer » et lui indiquant qu’ils savaient où vivaient ses enfants. Cet incident s’est produit le lendemain de sa participation à la manifestation du 7 juin au pied du Cerro Huelén, où la justice a été réclamée pour la dirigeante mapuche et défenseuse de l’environnement Julia Chuñil.
La disparition forcée de la défenseuse de la forêt indigène et de ses terres ancestrales est survenue précisément après une série de menaces proférées par un entrepreneur forestier qui, jusqu’à présent, a refusé de témoigner dans cette affaire, sans procès ni inculpation sept mois après les faits. Selon la Fondation Escazú Ahora, la plupart des menaces signalées dans le sud du Chili en 2024 proviennent du secteur forestier.
La Cour suprême examinera lundi 23 juin un recours en amparo rejeté par la Cour d’appel de Valdivia en faveur de la famille de Julia Chuñil, déposé parce que l’une de ses filles a été intimidée par un fonctionnaire de police afin qu’elle se déclare coupable de la disparition de sa mère, sans aucune preuve. Cela s’est produit au cours d’opérations violentes visant à persécuter la famille et à la discréditer par des fuites d’informations sur la procédure.
L’offensive des entreprises est évidente lorsqu’on analyse le cas de la société minière Aclara à Penco. La Cour suprême s’est prononcée le 10 juin en rejetant la demande de cette entreprise visant à censurer sur les réseaux sociaux deux citoyens de Penco, Camila Arriagada et Arnoldo Cárcamo, opposants critiques à son projet, qui ont ainsi vu leurs droits, violés par Aclara et la cour d’appel du BioBio, rétablis.
Parmi les autres actes de violence non résolus cette année, citons l’incendie de la voiture du journaliste Matías Rojas à Teno (Maule), figure de proue des conflits environnementaux, et la campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux contre la militante écologiste Alejandra Parra pour sa position critique à l’égard du projet WTE à Lautaro.
Nous appelons à la solidarité avec tous les défenseurs de l’environnement et des droits humains menacés ou poursuivis en justice. Pour notre part, nous utiliserons tous les mécanismes juridiques et de dénonciation sociale pour exiger des institutions de l’État qu’elles garantissent nos droits.