Juil 22

Les syndicats et les défenseurs des droits humains exigent le respect du droit du peuple Xinka à dire « non » à la mine El Escobal

Publié par Earthworks, le 21 juillet 2025

Une pétition signée par 133 organisations de la société civile et coalitions canadiennes appelle les autorités guatémaltèques, le gouvernement canadien et la société canadienne Pan American Silver à reconnaître le droit du peuple Xinka à donner son consentement libre, préalable et éclairé concernant la mine controversée d’El Escobal. Les organisations signataires, dont Earthworks, représentent 20 pays à travers le monde, et les coalitions comprennent le Réseau canadien sur la responsabilité des entreprises (CNCA) et le Americas Policy Group (APG-GOPA), qui représentent ensemble plus de 45 ONG internationales de développement et humanitaires, des organisations de défense des droits humains et de la justice environnementale, des syndicats, des groupes confessionnels et des groupes de solidarité.

En mai de cette année, à l’issue d’un processus de consultation long et parfois tendu ordonné par la Cour constitutionnelle guatémaltèque, les Xinkas ont annoncé leur décision finale concernant l’avenir de la mine : un « non » catégorique. Leur droit à l’autodétermination et à l’autonomie est inscrit dans le droit international et conforme à une décision de la Cour constitutionnelle guatémaltèque de 2018.

« Il est clair que l’État n’a pas été en mesure de garantir nos droits à la santé, à la vie, à un environnement sain, à l’eau, au logement, à la liberté d’expression, à l’identité, à notre langue, à notre culture et à notre territoire », a déclaré le Parlement xinka dans son communiqué de presse. « Pour cette raison, le peuple xinka ne donne pas son consentement au projet minier « El Escobal ».

La réponse de Pan American Silver? Un silence assourdissant.

La position des Xinkas n’a jamais été ambiguë. Ils se sont opposés à la mine d’argent dès le début, lorsqu’elle a été illégalement autorisée sur leur territoire sans leur consentement. Comme ils l’ont récemment exprimé dans un post Instagram (traduit de l’espagnol) : « Nous résistons depuis plus de 15 ans. Ils ont voulu nous diviser. Ils nous ont criminalisés. Nous avons été stigmatisés. Mais nous sommes toujours là. Forts. Unis. Digne. Ce combat n’est pas seulement celui du peuple xinka. C’est un combat pour le droit de décider. C’est un combat pour la vie. »

Ils se sont exprimés. Il est maintenant temps que l’entreprise et les autorités les écoutent.

Notre pétition formule une demande simple et directe : respectez votre parole, comme le stipulent la décision de la Cour constitutionnelle du Guatemala et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, dont le Canada est signataire. Elle exige également la protection de la sécurité des défenseurs xinkas et des membres du Parlement xinka, qui ont été victimes d’intimidation, de tentatives de coercition, de menaces et du meurtre d’un de leurs dirigeants.

Malgré tout cela, les communautés xinkas sont restées déterminées à défendre l’eau et la vie plutôt que l’exploitation minière. Depuis juin 2017, la Résistance pacifique a maintenu deux camps de résistance 24 heures sur 24 afin d’empêcher le trafic minier d’atteindre El Escobal. Les camps visent également à garantir le respect des décisions de la Cour suprême de 2017 et 2018 qui ont suspendu le projet pour absence de consultation préalable et discrimination.

Des représentants du Parlement xinka se rendront à nouveau au Canada cet automne pour faire passer leur message. Pour plus d’informations sur leur visite et la lutte continue pour le droit des Xinkas de refuser leur consentement au projet El Escobal, suivez Earthworks, MiningWatch Canada et le Parlement xinka.

Source: https://earthworks.org/blog/labor-unions-and-human-rights-defenders-demand-respect-for-xinka-peoples-right-to-say-no-to-escobal-mine/? fbclid=IwY2xjawLskaFleHRuA2FlbQIxMQABHplFPK92QRLmWmodAp1PQL1OMp9fFZYrdESIZVmuVoRJoGJ9Dq2-i895Am0Q_aem_x216N-XwuLLh8EkpH_IXpQ

 

 

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