Impunité des minières au Mexique : la diplomatie canadienne au banc des accusés

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Février 7, 20185:00 pm
Février 7, 20189:30 pm
175, avenue du Président-Kennedy
Montréal
Exposition-photo « Industrie minière en territoire autochtone dans les Amériques » élaborée par Karine Vanthuyne et Marie-Josée Massicotte avec la précieuse collaboration de Miguel Mijangos de la REMA.

 

Table-ronde sur le rôle de la diplomatie canadienne dans l’implantation de projets miniers au Mexique et dans les Amériques

Bien que le rôle des ambassades canadiennes ne soit qu’un des nombreux moyens de diffusion de la politique étrangère du Canada pour le secteur extractif à l’étranger, il constitue sans aucun doute un important moyen de concevoir et de mettre en œuvre des approches propres aux projets et aux politiques au niveau du pays. La «diplomatie économique» du Canada dans ce domaine a contribué à faire progresser les conditions propices à l’exploration et à l’extraction de métaux précieux, notamment dans des contextes hautement militarisés et violents.

Qu’il s’agisse de soutien à une entreprise confrontée à une résistance communautaire, à des grèves persistantes, à des augmentations potentielles des taxes et redevances ou à de la violence dans ses opérations, les ambassades jouent souvent un rôle de premier plan, avec d’autres représentants du gouvernement. Les autorités canadiennes font également du lobbying et investissent dans des programmes et des projets visant à influencer les politiques et les institutions nationales qui régissent le secteur minier. Bien que le gouvernement canadien ait justifié ce type d’influence par un échange volontaire d’expertise technique, de telles interventions ont compromis les propositions des communautés touchées et de la société civile dans d’autres pays, créant des conditions favorables à l’investissement privé.

La documentation du rôle spécifique de l’ambassade du Canada au Mexique dans le cadre des opérations de Blackfire Exploration à Chicomuselo, au Chiapas, entre 2007 et 2010 nous fournit un aperçu considérable des façons dont la diplomatie économique canadienne peut accroître le danger qui menace les dirigeants communautaires, comme Mariano Abarca, ainsi que les graves impacts sur leurs communautés, leurs organisations et leurs réseaux. Des observations et des recherches plus récentes provenant d’autres régions du Mexique et d’Amérique centrale permettent de mieux comprendre les implications graves que la diplomatie économique canadienne peut avoir afin d’affaiblir l’autodétermination et le bien-être des personnes affectées.

Invité-e-s au panel de discussion:

  • José Luis Abarca, fils de Mariano Abarca qui a été criminalisé puis assassiné à cause de son rôle dans la lutte contre la mine de Blackfire Exploration à Chicomuselo, Chiapas
  • Miguel Angel de los Santos, avocat, Centre de droits humains – Université autonome du Chiapas
  • Libertad Díaz, Otros Mundos Chiapas
  • Miguel Mijangos, Réseau mexicain des personnes affectées par l’exploitation minière (REMA)