Publié par Resumen Latinoamericano, le 29 juillet 2025
Il s’agit du premier ancien dirigeant du pays à être reconnu coupable lors d’un procès, dans le cadre d’une procédure engagée en 2012 pour manipulation de témoins.
La juge Sandra Liliana Heredia a condamné lundi l’ancien président colombien Álvaro Uribe Vélez pour fraude judiciaire et corruption dans le cadre d’une procédure pénale.
Avec ce jugement, Uribe devient le premier ancien dirigeant du pays à être reconnu coupable lors d’un procès où le ministère public avait requis une peine de neuf ans d’assignation à résidence et une amende de plusieurs millions.
Au cours de la lecture du verdict, qui a duré près de dix heures, la juge a confirmé que la procédure probatoire avait permis d’établir les délits mentionnés, mais elle a acquitté l’ancien président du chef d’accusation de corruption d’un procureur.
Le verdict complet, qui compte plus de mille pages, sera officiellement notifié aux parties vendredi prochain à 9 heures, avant d’être rendu public.
Il convient de souligner que le procès, engagé en 2012 à la suite d’une plainte déposée par le sénateur Iván Cepeda, a présenté des témoignages d’anciens paramilitaires qui liaient Uribe à la promotion de groupes armés illégaux dans le département d’Antioquia dans les années 1990.
La défense de l’ancien président a demandé que sa présomption d’innocence soit respectée et qu’il reste en liberté, tout en sollicitant un délai de 24 heures pour ajouter des arguments. Cependant, la juge a refusé de prolonger le délai, invitant à envoyer tout élément supplémentaire par courrier.
Uribe a insisté sur son innocence et dénoncé une persécution politique, mais certains secteurs sociaux et politiques saluent cette décision comme un précédent clé pour la justice en Colombie.
