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Rubén Herrera est laissé en liberté

Le jeudi 30 mai, l’audience à Ruben Herrera a eu lieu, membre et dirigeant de l’Assemblée des Peuples de Huehuetenango pour la défense du Territoire-ADH- devant le Tribunal Première A  à haut risque, la Cour suprême du Guatemala, qui a résolu sa libération. Ruben Herrera a été arrêté le 15 Mars quand il a quitté son domicile et a été accusé de 12 chefs d’accusation liés à des protestations qui ont eu lieu en 2010 contre la société espagnole Hidro Santa Cruz, qui projette de construire une hydroélectrique sur le territoire de Santa Cruz Barillas, département de Huehuetenango.

De Montréal, CDHAL, PAQG et QUISETAL ont envoyé le 29 mai une lettre au Procureur général du Guatemala, Claudia Paz y Paz, avec copie au Président Otto Perez Molina, qui appelait la libération de Ruben Herrera et la fin de la persécution aux défenseurs des droits humains.

Vous pouvez lire la lettre ci-joint (fichier PDF a la fin de cette page) en espagnol. 

Traduction en français de la lettre:

Lic. Claudia Paz y Paz, Procureur General de la Republique, Chef du Ministere Publique
fiscalgeneral@pm.lex.gob.gt
Lic. Otto Pérez Molina, Presidente de la Republique de Guatemala
gobierno@guatemala.gob.gt
Montréal, 28 de mayo de 2013
Les organisations signateurs, Comité pour les droits humains en Amérique Latine (CDHAL), Projet Accompagnement Québec Guatemala (PAQG) et QUISTEAL, avons eu  connaissance que le dernier 15 mars à 07h30, Rubén Herrera, défenseur des droits humains et membre coordinateur de l’Asamblea de Pueblos de Huehuetenango Por La Defensa del Territorio – ADH (Assemblée des villages de Huehuetenango pour la défense du territoire) a été arrêté alors qu’il quittait son domicile. Il est toujours détenu sous le coup de 12 chefs d’accusation, y compris terrorisme, cambriolage et enlèvement, étant liées à des évènements qui se sont produits dans la ville de Santa Cruz de Barillas,
dans le département de Huehuetenango, en mai 2012, lorsque des émeutes avaient éclaté contre le projet Hydro Santacruz, à qui le gouvernement a accordé une licence pour construire un barrage en 2010. 
Nous condanmos ce détention et pensons qui fait partie d’une stratégie de harcèlement que déploie la transnationale espagnole envers quiconque s’oppose à la construction des projets hydroélectriques Cambalan I et II. Selon le Centre international de recherche en droits humains (CDIIH) dans son rapport sur la communauté de Barillas (déposé le 19 avril), à Santa Cruz de Barillas, les accusations infondées augmentent, de même que les détentions illégales, la peur, l’intimidation et le contrôle militaire de la population. En plus de Rubén Herrera, 20 dirigeants et dirigeantes de la communauté sont actuellement persécutés, accusés ou font l’objet de procès marqués par des irrégularités judiciaires confirmant l’existence d’une forte pression exercée par la transnationale sur les juges et les procureurs.
Expression maximale de la persécution et répression des défenseurs des droits humains, fut découvert le 16 avril dernier le corps sans vie et présentant des signes de torture de Daniel Pedro Mateo, qui avait été enlevé le 6 avril. Daniel Pedro a été un important dirigeant très engagé pour les droits des peuples autochtones et la défense du territoire. Sa mort est considérée par le ADH un crime politique ; nous exigeons qu’une enquête soit tenue et que lumière soit faite sur les causes du décès.
ADH est une coalition d’organisations et d’individus engagés pour la défense du droit à la terre et du droit environnemental dans le département de Huehuetenango, qui milite
notamment pour la protection des ressources naturelles et pour le droit des communautés des villages concernés par d’importants projets de développement à être consultées et informées au préalable. Depuis l’octroi d’une concession pour la construction d’une centrale hydroélectrique à Huehuetenango par le gouvernement de Guatemala à la société espagnole Hydro Santacruz, ADH a travaillé énergiquement contre ce projet, pour le droit au territoire et à la vie.
L’audience de Rubén Herrera, prévue pour ce jeudi 30 mai 2013, doit être un exemple de respect du droit à un procès juste et équitable, d’impartialité du pouvoir judiciaire et de justice. Tel que souligné par le Procureur général lors de la première audience tenue le 18 mars, il n’y aurait aucune preuve reliant Rubén Herrera aux accusations susmentionnées. Son opposition au projet Santacruz Hydro a toujours été pacifique : nous pensons que lui et les autres défenseurs sont victimes d’actes criminels et de harcèlement judiciaire en raison de leur travail en faveur du droit à la terre et à la vie.
Nous espérons que justice soit faite et que Rubén Herrera soit remis en liberté le 30 mai prochain. Nous demandons que l’on mette un terme à la criminalisation des defenseurs de droits humains involucrés dans les luttes pacifiques pour la défense du territoire, des ressources naturelles et de la vie des peuples au Guatemala.

De cette façon Periodismo Mam a transmis les nouvelles de sa libération:

NOTRE FRÈRE RUBEN HERRERA EST LAISSÉ EN LIBERTÉ

Pour Periodismo Mam

Le Tribunal Première A à haut risque, bâtiment de la Cour suprême de Justice, ville de Guatemala, ce matin et après-midi, a laissé en liberté à  Ruben Artemio Herrera, leader communautaire et dirigeant de l’Assemblée des Peuples de Huehuetenango, ADH, un membre du Conseil des peuples de l’Ouest, CPO.
« Ruben a été arbitrairement arrêté par la police et a été arrêté deux mois. Il a été accusé de menaces, effraction, enlèvement, détention illégale, incitation à commettre un crime, le terrorisme, la coercition, incendie, l’activité contre la sécurité intérieure de la nation.

Toutes établies à pétition de la compagnie Hidro Santa Cruz,  de capitale espagnole, cherchant expolier nos rivières propriété des Q’anjob’al de Santa Cruz Barillas, Huehuetenango. Le vieux rivière Qan’Bala’m, est prise en otage pour le forcer à produire de l’énergie dont, ne Barillas ne Huehuetenango, auront un bénéfice », a exprimé, Cecilia Merida, épouse de Ruben Herrera.

«J’apprécie la solidarité de tous les peuples, les organisations nationales et internationales pour leur solidarité et leur soutien pour que Ruben serait libre, je suis heureuse», a déclaré Cecilia Merida.

« Le jugement était juste et attaché à droit. En plus il a resté clair que notre frère Ruben Herrera a été arrêté et était un prisonnier politique pour sa lutte pour la défense de la Mère Terre, le droit à la consultation, les droits humains  et collectifs des nos peuples. En plus, on a invoqué que le gouvernement ne respecte pas sa responsabilité de se conformer à la Convention 169 de l’OIT. Il viole les droits de toute Guatemala, car il favorise les intérêts économiques des riches « , a déclaré euphorique M. Manuel Vail, Chargeur Principal du Conseil Maya Mam, membre du CPO.

Pour plus d’informations: https://www.facebook.com/pages/Liberaci%C3%B3n-Para-Ruben-Herrera-Ya/554832961205664?ref=ts&fref=ts