HomeCommuniquéÀ Montréal, nous sommes solidaires avec les personnes affectées par Hidrosogamoso

À Montréal, nous sommes solidaires avec les personnes affectées par Hidrosogamoso

Le 25 mars 2015

Depuis plusieurs années, le Comité pour les droits humains en Amérique Latine-CDHAL, se solidarise avec les communautés en résistance qui luttent contre les projets hydroélectriques. En Colombie, nous sommes témoins de ce qui se passe avec l’imposition de nombreux projets hydroélectriques et le chemin de lutte entrepris par les mouvements sociaux en faveur de la dignité et contre le déplacement forcé et les expulsions. Chemin qui n’a pas été facile car l’État favorise toujours les intérêts des compagnies en dépit des communautés.

Avec beaucoup d’inquiétude, l’équipe du CDHAL a suivi la situation des personnes affectées par le projet Hydroélectrique Hidrosogamoso. Dû aux entrevues téléphoniques avec Claudia Patricia Ortiz, représentante du mouvement social en défense du Fleuve Sogamoso et du mouvement Rios Vivos, on est au courant du processus vécu par la marche des femmes (et d’autres personnes) commencé le 16 mars dernier au corregimiento La Playa de la municipalité Betulia (département de Santander), soutenu par la population des zones affectées par Hidrosogamoso.

Le suivant est un rapport de faits qui passent depuis la semaine dernière à Bucaramanga, département de Santander.

Ils sont plus de 50 personnes, y compris des femmes, hommes, enfants, personnes âgés, qui sont arrivés à Bucaramanga, mercredi le 18 mars dernier pour se faire entendre par le gouverneur de Santander Richar Aguilar. La marche est arrivé devant l’édifice du gouvernement départemental, et par la suite, les manifestant ont demeuré dans le parc García Rovira dans le but d’être entendues et recevoir des réponses de la part des gouvernements départemental et national.

La mobilisation et l’établissement à la capital du département, représentent des mesure désespérées contre les impacts négatifs générés par le projet hydroélectrique Hidrosogamoso, En demeurant à Bucaramanga, les marcheurs et marcheuses, démontrent qu’il n’y a pas de conditions pour demeurer dans le territoire affecté par le projet, En fait, il est nécessaire que la population soit relocalisée dans un territoire libre de risques sismiques et d’impacts environnementaux. Une action populaire a été interposée depuis 2014 contre Isagen et ANLA dans le but d’obtenir la reconnaissance des dommages environnementaux et les droits à la réparation collective, cependant, ce procès peut prendre jusqu’à deux ans à être résolu.

Un des objectifs de la mobilisation est d’avoir une interlocution entre le gouvernement départemental et le gouvernement national parce que les maires des municipalités en question ont répondu qu’il s’agissait une affaire qui ne touchait pas à leur juridiction. Le gouvernement national de son coté, ne veut pas prendre la responsabilité envers les affectées.

Le 19 mars 2015, les gens mobilisés ont obtenu une réunion avec les mêmes représentants de la compagnie qui toujours sont envoyés à négocier. Dans la rencontre, ils ont reconnu bien qu’il peut avoir un lien entre le projet et les mauvais odeurs, celui-ci n’est pas inclut dans le document de permis environnemental et les études pertinentes n’ont pas été faits. Pour démontrer ce rapport d’autres études doivent être faites. Cependant, les représentants de la compagnie ont assuré que les bulletins d’information avec tous les impacts ont été envoyé à toute la population . Fait qui a été nié par lxs manifestantes parce que depuis son début, le projet a été exécuté sans faire la consultation préalable de la population.

Rien ne peut pas être accordé sur la relocalisation sous l’argument que celle-ci n’est pas envisagée sur le Plan d’ordonnance du territoire.

Parmi les propositions présentées dans la réunion, une commission de vérification doit être envoyée dans toutes les communautés affectées dans le but de vérifier le niveau des odeurs. La commission est conformée par les techniciens de la Corporation Autonoma de Santander, CAS (Autorité régionale environnementale) y de la ANLA (Autorité Nationale des permis environnementaux). Mais lorsque les visites sont faites le niveau de l’eau est fixé au minimum pour que les odeurs ne se produisent pas.

Au début de la fin de semaine, les manifestantEs n’avaient pas reçu de service médical ni sanitaire de la part du gouvernement départemental. Les gens ont dû raccrocher un plastique pour se protéger de la pluie et du soleil. La première fin de semaine s’est écoulée en calme relative et on a reçu plein de gestes de solidarité de la part d’organisations sociales, environnementales, collectifs d’avocats et d’étudiantEs. Cependant, depuis leur arrivé à la ville, leur séjour a été marqué par l’angoisse et la menace de recevoir des actions de la part de la force publique. Le souci immédiat s’agit de l’absence de convictions pour exercer leur droit à la protestation, ce qui représente un défi à la sécurité des manifestantEs puisque la mobilisation est considérée illégale et est assujettie à la loi de la sécurité et l’invasion de l’espace public. Par ailleurs, l’ombudsman n’a pas voulu répondre à l’illégalité présumée de la manifestation.

 Le 25 mars, des organisations sociales de la Colombie ont convoqué à un Abrazaton en défense du Fleuve Sogamoso et pour la défense du territoire, la vie, le droit au travail et l’alimentation. Activité qui se menée au Parc García ROvira en face de l’édifice du gouvernement départementale de Santander. De Montréal, nous envoyons un salut solidaire à toutes les personnes qui se sont mobilisées avec dignité pour la défense de leurs territoires.

 

¡Ni un río más para las hidroeléctricas!
 
¡Aguas para la vida, no para la muerte!