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Les droits des peuples contre le pouvoir des entreprises en Amérique latine

La demande pour le contrôle du pouvoir exercé par les sociétés transnationales à l’échelle mondiale n’est pas nouvelle. Elle a fait l’objet du discours de Salvador Allende devant l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU) en 1972, moins d’un an après sa mort, le 11 septembre 1973, lorsque le coup d’État militaire a mis en place la dictature de Pinochet, comptant sur Milton Friedman en tant que conseiller pour les affaires économiques. C’était le début du néolibéralisme en Amérique latine.

Depuis 2014, on retrouve encore dans les discussions des états membres de l’ONU un processus pour créer un traité international juridiquement contraignant sur les transnationales et d’autres entreprises en matière de droits de l’homme. Maintenant, ce processus de négociation se déroule dans le contexte d’une nouvelle offensive ultra-néolibérale sur les peuples de notre Amérique; comme l’accroissement de la violence contre les défenseurs des territoires et de la vie; une plus grande concentration du pouvoir du capital transnational pour violer les droits humains et commettre des crimes environnementaux à travers le monde, et l’augmentation de la culture de l’impunité qui construit des murs pour sauvegarder les profits et les intérêts des sociétés transnationales à travers des accords libre commerce et de la protection des investisseurs qui violent les droits, la souveraineté des peuples et les politiques publiques de l’Etat.

Cette publication présente des cas de violations systémiques et systématiques des droits humains, de l’environnement et des personnes affectées dans huit pays de la Région. Ce sont des luttes vivantes décrites par les membres des Amis de la Terre Amérique Latine et les Caraïbes, desquelles sont tirées les dénonciations, les leçons de résistance et les propositions concrètes pour avancer, d’en bas, dans le droit international des droits humains et pour démanteler le pouvoir des entreprises . Pour ces propositions nous serons mobilisés du niveau local et national au niveau international, en donnant un suivi aux négociations du nouvel instrument contraignant, qui débutera par la création d’un texte brouillon dans le cadre du Groupe de Travail Intergouvernemental du Conseil des droits humains des Nations Unies dans l’année 2017.

 

Source: M4