HomeCommuniquéLe Vote blanc – Expression de la résistance pour défendre le territoire contre les projets hydroélectriques et les accords de libre-échange

Le Vote blanc – Expression de la résistance pour défendre le territoire contre les projets hydroélectriques et les accords de libre-échange

Source
Asoquimbo (Asociacion de afectados por la construccion del proyecto hidroeléctrico El Quimbo
2013-04-20

 

La tentative de promouvoir le Vote Blanc
Le 20 février 2013, l’Association de personnes affectées par le Projet Hidroélectrique El Quimbo-Asoquimbo a ratifié le soutien à la grève des cafetiers du 25 février et l’appel au VOTE BLANC pour le gouvernement de Huila le 14 avril à l’unanimité des Assemblées organisées entre le 9 et le 17 février 2013 dans les municipalités de Agrado, Garzon, Gigante, Hobo, La plata, San Jose de Isnos Tarqui et San Agustin Huila.
Le 28 février 2013, Asoquimbo, l’Asociación Cultural y Ambientalista del Sur -ACAS-, la Corporación ComUnidad y Movimiento Colombiano en Defensa de los Territorios y Afectados por Represas, Rios Vivos, ont réglé avec le greffier de la Délégation Départementale de Huila, Mr. Humberto Carrillo, le programme d’Unité pour la défense du territoire et le Vote blanc pour les élections atypique du Gouverneur de Huila.
Asoquibo s’est joint à la grève des cafetiers et a promu le Vote Blanc et a souligné un des aspects du programme lié à «la solution immédiate aux demandes des cafetiers, «paneleros», «arroceros»,  et des autres secteurs agricoles touchés par les traités du libre-échange ». Les manifestants exprimèrent avec joie leur soutien à l’initiative qui avait auparavant été reçue par Orlando Beltran, un des participants à la Table de Dialogue avec le Gouvernement de Santos.
La censure, la stigmatisation et manipulation de l’information contre l’essence du Vote blanc.
Le 10 mars 2013, le journal quotidien de Huila «Diario del Huila» a publié un interview intitulé «le vote blanc représente la non-conformité populaire». Quelques jours après, un premier sondage réalisé par «El Consultores» pour les éditions du Huila enregistra que «la différence entre le vote blanc et le candidat était de 10% » en faveur de Iriarte.
C’est un fait indiscutable que les résultats du sondage qui montrent la force du vote blanc, ont provoqué une grande panique dans «l’unité régionale» qui a immédiatement demandé au président de la campagne de Iriarte de censurer celui-ci. Il décréta au Conseil National Electoral, par l’émission de la Résolution 977 du 20 Mars 2013, l’obligation de retirer, saisir et enlever toute propagande électorale qui a favorisé le Vote blanc et exhortant la communauté du Huila de ne pas contribuer avec la diffusion de la publicité. La censure était énoncée en vue d’obliger à l’application du Programme d’Unité pour la défense du territoire promu par les organisations sociales.
La censure du vote blanc a provoqué une réaction inhabituelle dans différents secteurs d’opinion en défense de la liberté d’expression, incluant les réseaux sociaux, et a entrainé de nouvelles adhésions aux processus d’initiative citoyenne.
Sont également apparus des personnages  comme Hugo Tovar, sympathisant d’Uribe, qui avait déclaré qu’il voterait pour Iriarte, en rajoutant le vote blanc. Firent alors de même Jaime Ramirez (libérale),  Efrain Torres du PIN et finalement Cielo Gonzales, ex-gouverneur démis de ses fonctions  par la Procuraduria qui se présentèrent devant les médias en tant que «promoteurs du vote blanc», motivés par le pouvoir de convocation des organisations sociales et comme une opportunité de dirimer des querelles personnelles avec ses anciens alliés de l’unité régionale et faire pression pour la répartition du pouvoir et/ou le maintien des signataires et les projets de Cielo Gonzalez du fait que tous ont partagés le Plan de Développement qui est en vigueur et qui fut approuvé à la majorité par les députés de l’unité régionale. Aucun des «intrus» n’ont pas exprimé leur soutien au Programme pour la Défense du Territoire. Bien au contraire, ils se pressèrent de cacher et oublier l’initiative citoyenne et populaire qui favorisait de cette manière la candidature d’Iriarte.
Le 5 avril 2013, le Journal de Huila a publié un deuxième sondage du « El Consultores »  qui mettait en titre « 3,6% de différence entre le vote blanc et le candidat de l’unité régionale ».
A partir des résultats de cette dernière enquête et en tenant compte de l’infiltration dans le mouvement citoyen du Vote Blanc de ses anciens alliés dans le contrôle du gouvernement, la campagne d’Iriarte a augmenté les attaques contre le vote blanc en affirmant que derrière celui-ci se trouvaient « des sponsors permanents de la vieille classe politique qui a tant fait du mal à le département du Huila » tel Cielo Gonzalez qui « la seul chose qu’ils cherchent est un département sans administration… » en oubliant que les membres de l’unité régionale font également partie de ce même groupe.
Sans aucun doute, la stratégie perverse leur réussit  car ils étaient conscients que la manipulation d’informations et la censure des défenseurs des organisations sociales, induiraient l’obtention d’un chiffre significatif de suffrages qui soutenaient le vote blanc ou voteraient pour Iriarte comme le cas de personnes indécis et secteurs des classes moyennes, en favorisant dans les deux cas à «l’unité régionale», après que le deuxième sondage publié par le Journal du Huila se rapporta au vote final.
La stratégie s’accompagna de conditionner la règle publicitaire de rejeter n’importe quelle diffusion du vote blanc et de diffuser les sondages ramassés par le libéralisme qui montraient une différence retentissante en faveur d’Iriarte, et qui se présentaient avec des titres dans des journaux tels que La Nation du Huila selon lesquels «Iriarte a balayé avec le vote blanc, selon les sondages». Dans ce sens, s’est exercée la pratique clientéliste électorale où les citoyens n’ont pas décidé tout seuls mais c’est celui qui a enqueté qui a voté et avec la menace de punir les élus qui votaient blanc pour l’unité régionale une fois que le candidat serait élu.
Les résultats électoraux
Les résultats électoraux, selon la Registraduria furent de 119.788 votes pour Carlos Mauricio Iriarte Barrios y de 77.326 votes blanc. On dénombre aussi 2.944 votes nuls et 3481 votes non identifiés, 3481 sur un total de 203 949 suffrages dans tout le département du Huila, avec une abstention de 72%.
En accord avec les anciennes données, «l’unité régionale» représente 16,4% du total des électeurs, ce qui souligne une délégitimation dégradante e l’institutionalité , des partis et des parlementaires, de la coalition avec un gouvernement qui les représente, élu grâce à la censure, la stigmatisation, la menace de la terreur, la manipulation des enquetes d opinon, l’achat des votes, les règles publicitaires, les panneaux publicitaires, bannieres sur les rues, bingos, les caravanes des entrepreneurs, les sondages manipulés, à cause de la panique liée à l’avance du vote blanc et plus spécifiquement du Programme pour la Défense du Territoire, le Pouvoir citoyen et populaire les affectées par les grands projets miniers et énergétiques, contre la privatisation du fleuve Magdalena et par la solution de la crise agraire causée par l’approbation des traités de libre-échange,  programme qui attaque radicalement aux locomotives minières énergétiques de «l’unité nationale» soutenues par «l’unité régionale».
Ainsi, il ne nous surprend pas que le chef du débat de la campagne d’Iriarte, Jorge Perdomo ait reconnu que le vote blanc l’a étonné. Il est clair qu’il était persuadé qu’avec cette stratégie perverse la campagne allait «balayer avec le vote blanc».
L’inconnu de la force essentielle du vote blanc
Maintenant, la stratégie des principaux médias locaux et nationaux est d’ignorer, que l’expression majoritaire et la détermination du vote blanc fut le mouvement de résistance à la tête de Asoquimbo, Acas, Comunidad et le mouvement Rios Vivos. Est revendiqué, sans aucun argument ni preuve que le vote pour le vote blanc est dû exclusivement à la présence de conservateurs anti-conformistes, au développement que lui donna l’eveque de Garzon et à la force électorale que conserva même ainsi l’ex-gouverneur Cielo Gonzalez.
Ils ont prétendu ne pas être au courant que le surprenant essor du vote blanc prenait racine dans le travail de résistance de 5 ans de Asoquimbo et son incidence dans la grève des cafetiers  et les mobilisations qui perçurent le Programme pour la Défense du Territoire et la reconnaissanceles des Traités de Libre-échange comme responsables de la crise agraire.
Si l’initiative n’avait pas émergée dans les organisations sociales, qui devancèrent une campagne pédagogique représentative sur les aspects légaux, son retentissement en tant que protestation avec des effets politiques, le vote blanc n’aurait pas obtenu une telle audience dans la course electorale et ses 78 milles votes face aux 119 000 de toute la classe politique de la Huila et ses 8 parlementaires.
Il ne s’agit pas d’affirmer sans argument que l’initiative et l’essor du vote blanc fut produit par la résistance sociale. Asoquimbo est parvenu à des consultations préalables et, au cours de la censure, a réalisé des assemblées, entrevues, promouvant le Programme pour la Défense du Territoire dans toutes les municipalités où le vote blanc fut majoritaire ou obtint une représentation importante.
L’impact et le sense du vote blanc
La force du vote blanc fut enregistrée dans les populations du centre, le sud et l’ouest du département dans lequel se concentre la résistance contre le Projet Hidroélectrique El Quimbo (Pital, Agrado, Garzon, Gigante, Paicol, Hobo) et dans ces lieux où de nouveaux projets de barrages voient le jour ; San José de Isnos et San Agustin (projet Isnos), Pitalito (projets Guarapas et Chillurco), Timana, Elias, Saladoblanco, Tarqui (Projet Perigongo), Oporapa (projet Oporapa), Paicol, Tesalia (Projet paicol), La Plata (projet la plata) et dans le bassin du fleuve Paez (projets paez et aranzazu). Ce sont les lieux les plus affectés par la politique minière extractive et les traités de libre-échange où le vote blanc en plus de la demande de suspension de la Licence au Projet Hidroélectrique El Quimbo a rejette le Plan Maitre d’utilisation, privatisation, du fleuve Magdalena.
Le rejet catégorique à la construction de nouveaux barrages qui a tant heurté Iriarte pendant la campagne l’a obligé à clamer démagogiquement «Non aux  barrages dans la Huila » alors que dans le Programme qu’il inscrivait dans le Registre il s’affiliait avec toute la politique minière énergétique du gouvernement de Santos car il fait partie de l’Unité Nationale.
En conclusion, le vote blanc exprimait majoritairement, la défense du territoire contre le contrôle corporatiste des transnationales Endesa, Emgesa, Enel, Emerald, Energy, Hydrochina, contre les traités de libre commerce et pour la solution de la crise agricole. Mais, ce fut aussi l’expression de la non-conformité contre la classe politique bureaucratique, clientéliste et discriminante qui ne consulta pas ses citoyens mais qui impulsa la candidature d’Iriarte allant même à l’encontre de l’esprit de la constitution de 1991 qui prônait la démocratie participative.
Le vote blanc fit à Isnos 1677 votes, à Oporapa 829, Pital, 1.452; Saladoblanco, 852; Santa María 840; Tarqui, 1.971;  y Timaná, 1.564. La présence de celui-ci fut enregistrée dans la totalité des municipalités de la Huila. La coalition bureaucratique des 8 parlementaires de la Huila a enregistré la plus grande participation au vote dans la Neiva et les autres municipalités du nord du département où régnait le libéralisme ont défini le gouvernement pour le candidat unique, Colombia, Baraya, Villavieja, Aipe, Tello, Rivera, Algeciras, Campoalegre, Palermo y Teruel.
Le vote blanc est un mandat qui vient renforcer la résistance. Les personnes affectées par le projet hidroélectrique El Quimbo ont récupéré les propriétés foncières de Guipas, de la Jagua, Garzón et La Virginia, en Altamira, d’où elles furent déplacées par l’Etat et Emgesa sans l’accomplissement de ce que signifiait la licence environnement selon laquelle le ministère de l’agriculture acquerra 2700 hectares qui seraient adéquates aux parcelles de risques et drainage d’Emgesa et seraient données aux victimes qui depuis le 14 avril ont récupéré leurs terres au nom de la défense du droit au travail et à une vie digne.
Même si on ne connait pas la réaction de «l’unité régionale» face à ces politiques de protection en cours en faveur de Emgesa, cela ne nous étonne pas qu’elle soit déjà en relation avec le ESMAD autre expulsion violente, pour y garantir l’installation d’étrangers et les locomotives minières énergétiques du gouvernement de «l’unité nationale».
Asoquimbo, Acas, Comunidad ont fait remarqué les expressions de solidarité et l’avènement des organisations sociales dans le pays et le dans le monde pour les résultats du vote blanc, qui s’est constitué en Principe pour avancer dans le processus d’autogouvernement des territoires pour les populations qui y vivaient, et surtout dans les communautés indigènes agricoles et afro-descendants.