La Romaine

Texto disponible en francés solamente

Acteurs contre le projet

– Fondation rivière
– Nature Québec
– Société pour Vaincre la Pollution (SPV)

Acteurs pour le projet

– Hydro-Québec

Quoi ?

– 4 barrages destinés à l’exportation d’électricité vers New York et la Nouvelle-Angleterre
– 1550 MW;
– Superficie du bassin versant : 14 350 km2

Conséquences

– La rivière sera inondée à partir de la Grande Chute jusqu’à la frontière du Labrador (plus de 200 km);
– Bioaccumulation du mercure, un puissant neuro-toxique pouvant causer des problèmes de santé importants;
– Émissions de gaz à effets de serre considérables;
– Menace de plusieurs espèces vivant dans la zone du bassin versant de la Romaine :

– le blaireau du Labrador (ou carcajou),

– l’aigle royal,

– l’aigle d’Amérique (pygargue à tête blanche),

– le huard,

– le hibou des marais,

– l’arlequin plongeur,

-le grèbe à corne,

– Hydro-Québec a aussi ignoré les impacts du harnachement de la Romaine sur les 9 espèces de cétacés (dont la baleine bleue) qui fréquantent l’archipel de Minguan;

– A l’exception de la Ouananiche (landlocked Atlantic Salmon), très peu d’attention fut accordée à ces espèces dans l’étude d’impact environnemental par Hydro-Québec;

– Manque de transparence de l’étude d’impact d’Hydro-Québec.

Historique du projet

En mai 2009 , le chantier de construction du barrage débute.

Le 24 janvier 2011, les Innus de la communauté de Uashat-Maliothénam, à Sept-Iles, signent avec Hydro-Québec une entente de principe concernant le méga-chantier hydroélectrique La Romaine. La signature définitive d’une éventuelle entente sera toutefois conditionnelle à l’approbation de celle-ci par la communauté, qui se prononcera par voie de référendum. Les autochtones, qui ont déposé en mai 2011un recours juridique visant à bloquer non seulement l’érection de la ligne de transport de 500 kilomètres qui doit acheminer l’électricité produite à La Romaine – qui traverse leur territoire, mais aussi les travaux sur les chantiers des quatre centrales, seraient prêts à abandonner la procédure advenant une entente. La société d’État prévoit de verser une compensation de 125 M$ aux 4 000 Uashaunnuat. La somme comprendrait 80 M$ comptant pour la création de fonds de développement, et 45 M$ en contrats qui seraient octroyés à une douzaine d’entreprises Innues pour la réalisation de la Romaine.

Mais le 16 avril 2011, les Innus d’Uashat mak Mani-Utenam ont refusé d’endosser l’entente de principe conclue avec Hydro-Québec en janvier. Les Innus ont voté à 59,2% contre l’entente, avec un taux de participation de 51,4%.

Le film « Chercher le courant », de Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere, avec Roy Dupuis, sorti en salle en avril 2011, a pour sujet la rivière Romaine. Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere sont partis en exploration en 2008, avant le début du chantier du barrage hydroélectrique mené par Hydro-Québec, pour découvrir la rivière et son habitat, et les conséquences du projet a venir sur cet environnement. Le film soutient que le projet de la Romaine n’est pas rentable. En réponse a ces accusations, Hydro-Québec a revu sa manière de calculer le coût par kilowattheure et prétendu que le coût avait baissé.

Le 27 juin 2011, Hydro-Québec met en ligne sur son site Internet une vidéo intitulée « Mythes et réalités sur l’hydroélectricité québécoise » qui, selon les réalisateurs et producteurs du film « Chercher le courant », donne une interprétation erronée de leur œuvre. Ils demandent la modification ou la suppression de certaines des allégations que fait Hydro-Québec dans cette vidéo ou dans la Foire Aux Questions qui lui est consacrée sur le site Internet d’Hydro-Québec

Pour voir le film «Chercher le courant»: http://www.tou.tv/chercher-le-courant