Projet Agua Rica

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Projet Agua Rica – Andalgalá, Catamarca, Argentine

 

Andalgalá est une ville au Nord-Ouest de la province de Catamarca, en Argentine. Dans cette région, le projet minier «Bajo La Alumbrera» est déjà en opération depuis plusieurs années, mené par les compagnies canadiennes Gold Corp Inc. et Yamana Gold Inc.

Depuis quelques temps, l’entreprise Yamana Gold explore le projet minier «Agua Rica», lequel est à moins de 12 km de la ville et est situé dans les hauteurs du mont Aconquija, mont qui fournit en eau douce cette aride région. Cette mine d’or, de cuivre et de molybdène est en phase de «pré-construction». Agua Rica représente un projet trois fois plus grand que celui du projet minier La Alumbrera, lequel a déjà causé plusieurs impacts irréversibles sur l’environnement (ex: pollution de l’eau et particules dans l’air) et sur la santé des habitants vivant aux alentours (ex: augmentation des cancers et troubles respiratoires).

 

 

C’est depuis la soirée du 15 février 2010 que le CDHAL garde un oeil attentif sur ce cas. Cette dite soirée, une violente répression policière eut lieu à l’encontre des opposants au projet minier, l’association des vecinos autoconvocados (ou résidents autoconvoqués), formant la Asamblea El Algarrobo (algarrobo signifie caroubier, un arbre de la famille des césalpiniacées qui donne la caroube et qui est le symbole de cette assemblée où «toutes les décisions se font sous cet arbre».
À la suite de cet événement, le Conseil municipal décida qu’une consultation populaire aurait lieu pour déterminer si les habitants de la région voulaient continuer avec le projet minier Agua Rica. Cette consultation était prévue pour le 25 mai 2010, jour du bicentaire argentin, mais fut suspendu par la Cour provinciale qui la jugea «inconstitutionnelle».

Malgré ce fait, l’Assemblée organisa une semaine d’activités, d’ateliers et de conférences qui attirèrent des participants de partout en Argentine et même d’autres pays pour débattre du cas, trouver des alliéEs et conscientiser la population de la région, de l’Argentine et au niveau international. Accompagnée de ses sympathisantEs, organisations nationales et internationales, l’Assemblée continue sans relâche à tenter de faire en sorte que le projet Agua Rica ne passe pas en phase de construction.

Le 27 mai 2010, une manifestation devant l’ambassade du Canada à Buenos Aires eut lieu pour dénoncer la complicité du gouvernement canadien et des entrerprises minières impliquées dans le projet. Y participaient Julieta Díaz, actrice argentine, des vecinos de la Asamblea el Algarrobo, le géologue argentin Carlos Seara et des membres de Conciencia Solidaria. Le groupe avait supposément une rencontre avec des représentants de l’ambassade canadienne pour parler de la situation, mais la réunion fut annulée à la dernière minute. Afin de prendre connaissance de la lettre déposée à l’ambassade canadienne et de voir une vidéo du 27 mai, consultez les documents en cliquant sur le l’onglet «Pour en savoir plus».

 

L’ONG argentine Conciencia Solidaria est très active sur ce cas et a publié récemment une vidéo sur les impacts socio-environnementaux créés par un mégaprojet minier, en utilisant la voix, l’image et la popularité d’acteurs et actrices argentins.

Le 22 mars 2011, l’Assemblée El Algarrabo poursuit sa tâche de sensibilisation et de lutte dans ce scénario qui dépasse toujours les frontières d’Andalgalá, en reconnaissant aujourd’hui, Jour international de l’eau, que le projet minier Alumbrera contamine et pille l’eau, permet illégalement le droit de passage pour les gisements miniers Agua Rica et Filo Colorido et se rend jusqu’à d’autres gisements accordés irrégulièrement pour l’exploration et la prospection, dont les dommages ont déjà été prouvés sur les glaciers du territoire.

En avril 2011, une communauté autochtone a demandé à la Cour suprême de justice d’ordonner l’arrêt de l’activité d’une compagnie minière d’extraire les métaux précieux dans la province de Catamarca, en raison de la contamination que cela génère. Le recours en justice contre l’État et diverses provinces a été porté en appel par la communauté autochtone Oriunda de Catamarca. La compagnie minière utiliserait des solvants hautement toxiques pour extraire or, cuivre et molybdène du gisement localisé dans la ville d’Andalgala à Catamarca, « générant la contamination de l’air, de l’eau, des sols, de la végétation et des dommages sur la santé des habitants de la région ».

Une présentation a été réalisée sous le parrainage de l’avocat Gregorio Dalbon, qui a signalé qu’« une fois pour toutes l’Argentine a besoin, comme l’ont fait les pays développés, d’en finir avec les mines à ciel ouvert et d’éviter les désastres naturels, la disparition de la faune et de la flore ainsi que les maladies qui affectent et tuent les citoyenNEs.

 

 

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