HomeCommuniquéDes mouvements sociaux donnent leur appui à la mobilisation à Chiloé et manifestent leur indignation face au scandale de l’industrie du saumon

Des mouvements sociaux donnent leur appui à la mobilisation à Chiloé et manifestent leur indignation face au scandale de l’industrie du saumon

Source : Mapuexpress

 

Le Mouvement Social pour la Récupération de l’Eau et de la Vie de la zone centrale et le mouvement du centre sud, nommé le Mouvement pour la Récupération des Territoires du Ngulumapu, a des représentations interrégionales dans les régions du Bio Bio, de l’Araucania, de Los Ríos et de Los Lagos – Chiloé. Du fait des diverses mobilisations et protestations dans l’archipel, face à la nouvelle débâcle environnementale générée par l’industrie du saumon, et face à l’injustice sociale qui sévit dans l’archipel en raison de la crise environnementale, liée à la dite « marée rouge », ces mouvements font les déclaration suivantes:

  • Nous considérons comme un crime le déchargement de 5 000 tonnes de déchets de saumon sur les côtes de l’archipel de Chiloé, étant une nouvelle débâcle de l’industrie du saumon et un nouvel acte de complicité de la part des services publics étatiques, principalement le SERNAPESCA.
  • Nous croyons qu’il est intenable de ne pas lier ces faits avec la dite marée rouge. Les déchets des animaux ont augmenté les nutriments et ont augmenté les algues associées à cette catastrophe.
  • Nous exigeons que les organismes publics compétents, en particulier la Surintendance de l’Environnement, effectuent les travaux de contrôle, d’examen et de sanction, avec des études indépendantes qui permettraient d’établir de manière fiable les responsabilités et les causes effectives de cette catastrophe.
  • Nous condamnons la répression que le Gouvernement a exercé à l’encontre de la protestation sociale légitime à Chiloé, en envoyant des centaines d’effectifs des Forces Spéciales de Police, ainsi que l’implantation de miettes assistancialistes pour «compenser» le grave dommage social causé, affectant des milliers de familles, qui depuis presque deux mois vivent dans l’angoisse et le désespoir face au manque de moyens de subsistance.
  • Nous exhortons les agents publics de l’État, principalement de l’exécutif, à mettre fin aux collusions, aux complicités et aux dissimulations en faveur de l’industrie du saumon, et à mettre fin une fois pour toute à la protection et à la promotion de cette activité nuisible, qui a gravement affecté les écosystèmes, les économies et les marchés locaux. En ce sens, nous considérons inadmissible que le Ministre de l’Économie Luis Felipe Céspedes, émissaire du gouvernement, n’ait pas visité les différents lieux affectés à Chiloé, et constaté sur le terrain, les situations qui affectent les différents acteurs du territoires, le ministre s’étant limité à établir des réunions morcelées à Puerto Montt.
  • Nous exigeons de l’État chilien qu’il mette en place des mesures réparatrices effectives pour les familles et les communautés affectées de Chiloé, qui respectent librement leurs autonomies et leurs priorités en matière de développement, qui priorisent la souveraineté alimentaire de la population et les formes traditionnelles de productivité, dans le plein respect du bien-être social des habitants de l’archipel.
  • Le Mouvement Social pour la Récupération de l’Eau et de la Vie de la zone centrale du Chili et le Mouvement pour la Récupération de Territoires du Ngulumapu (centre-sud du Chili) insistent sur le fait que la catastrophe actuelle, qui est directement liée aux attaques de l’industrie du saumon et de l’état chilien, est un appel urgent d’alerte pour mettre fin à ce type de pratiques primitives qui violent les droits humains, de même que d’autres activités extractives qui ont lieu dans le pays, comme l’exploitation minière, la foresterie et les projets énergétiques.
  • À cet égard, nous voulons affirmer, de façon catégorique, que Chiloé est un territoire patrimonial indispensable à la vie, et non pas un dépotoir. Pour cela, nous exigeons que les normes internationales contraignantes à l’État chilien, liées au respect des personnes, à l’environnement, et en particulier à la sécurité maritime, soient respectées et mises en œuvre de bonne foi. Il est urgent que la législation locale et les institutions compétentes en la matière respectent la norme des droits.
  • Le Mouvement Social pour la Récupération de l’Eau et de la Vie (zone centrale) et le Mouvement pour la Récupération des Territoires de Ngulumapu (centre-sud du Chili) se solidarisent avec les larges mobilisations de protestation à Chiloé et appellent les agents étatiques à assumer avec probité leurs engagements en faveur des droits de la population. En outre, nous appelons les différentes expressions sociales du Chili, pour la défense des territoires et des droits humains, à organiser et définir la façon de transformer l’environnement et permettre le bien-vivre.
  • Enfin, en raison de la gravité des faits, nous considérons qu’il est indispensable que les instances internationales démocratiques soient attentives face aux éventuelles mesures de répression et réagissent face à ces outrages.

 

Mouvement Social pour la Récupération de l’eau et de la Vie (zone centrale)

 

Mouvement pour la Récupération des Territoires du Ngulumapu (centre-sud du Chili)

 

Référence:

– Sofía Uribe, porte-parole du Mouvement centre-Sud et membre de la Coordination pour la défense des territoires du Bio Bio.

– Jorge Weke, porte-parole du Mouvement centre sud et werken du Parlement mapuche Koz Koz, Région de los Ríos.

– Simón Crisostomo Loncopán, porte-parole du Réseau pour la Défense des territoires Région de l’Araucanie, werken Lof Trankura Curarrehue réseau; et Ely López, werken Lof Trankura, Curarrehue.

– Noelia Garrido, porte-parole du Réseau pour la Défense des territoires Région de l’Araucanie, Présidente FEUFRO.

– Alfredo Seguel, agent de communications Réseau pour la Défense des Territoires.

– Fidel pluie, Lonko Conseil des Communautés Williche de Chiloé.

– Francisca Fernández, porte-parole du Mouvement Social pour la Récupération de l’Eau et la Vie (centre-ville)

– Rodrigo Faundez, porte-parole du Mouvement Social pour la Récupération de l’Eau et la Vie (centre-ville)